Dans un communiqué ce lundi 3 octobre, le parquet national financier français a annoncé la mise en examen du sécrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. Il est accusé de prise illégale d’intérêts dans l’enquête sur ses liens avec l’armateur MSC.
Cette accusation contre Alexis Kohler date de 2018 sur la base d’articles publiés par le journal Mediapart. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet financier mais classé sans suite. Mais l’association anticorruption Anticor a obtenu la relance des investigations en juin 2020.
Mise en examen de Alexis Kohler
Il est reproché au numéro deux de l’Elysée de ne pas avoir signalé ses liens familiaux avec le principal actionnaire (cousin de sa mère) de l’opérateur de fret maritime italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC). Bien qu’il ait été conduit à approuver des contrats concernant MSC, au nom de l’Etat (2010 et 2011).
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Le procureur national financier Jean-François Bohnert, a ajouté que Alexis Kohler a été placé sous le statut plus favorable de « témoin assisté du chef de trafic d’influence ». « Aucune mesure de contrôle judiciaire n’a été prise à son encontre », a-t-il précisé.
Cette mise en examen « intervient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée le 30 janvier 2020 par l’association Anticor devant le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris », a expliqué le procureur national. Mais le sécrétaie général de l’Elysée « conteste avec force avoir commis tout délit », a indiqué son avocat dans un communiqué.
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« Sans que soient pris en considération à ce stade les nombreux éléments objectifs à décharge, Alexis Kohler a été placé sous le statut de mis en examen pour prise illégale d’intérêt pour des faits pouvant remonter à plus de dix ans », a expliqué Me Eric Dezeuze. Il est confiant que « la suite de la procédure, à laquelle il a désormais accès » va « lui permettre de démontrer son innocence ».
Esso A.