Suite à la montée au créneau d’un membre du Cadre Stratégique Permanent (CSP) invitant le gouvernement malien à se prononcer sur la mise en œuvre de l’accord de paix, les deux parties se sont retrouvées à Gao.
Dans le prolongement de l’accord de paix d’Alger de 2015, le CSP regroupant les groupes armés du Nord, parties à l’accord et le ministère malien de la réconciliation ont signé, le 2 février en Italie, l’ Accord de principe de Rome. Une charte garantissant la fin définitive des hostilités entre l’Azawad et Bamako. La rencontre du 16 au 17 mars à Gao vise à finaliser l’accord de principe pour la mise en œuvre de l’accord de paix. Mais le rôle du gouvernement demeure le point d’achoppement des discussions.
Accélérer la mise en oeuvre de l’accord de paix
Selon le communiqué du ministère malien de la réconciliation, cette rencontre visait entre autres à discuter du CSP dans sa nouvelle version et communiquer aux différents acteurs, le TDR de la prochaine rencontre de niveau décisionnelle.
Lire aussi: Suspension de Rfi et France24 : les autorités françaises se mobilisent contre la décision du Mali
Au cours de la rencontre, le principe d’intégration du gouvernement au CSP avec changement de nom de l’entité a été adopté. Ainsi le CSP devient CSPR, entendez, cadre stratégique permanent pour la réconciliation. Mais la présidence immédiate réclamée par le ministre a divisé les parties et empêché la la mise en place d’un organe consensuel, selon la déclaration finale de la rencontre.
Le ministre Wague a déploré au nom du gouvernement que «la question de la présidence par le gouvernement du cadre en premier ressort ayant fait l’objet d’un accord tacite à Rome fasse encore l’objet de désaccord». Et conformément au principe de la présidence tournante entre les différents groupes du CSP, la passation de service a été faite entre le président sortant et le nouveau pour une période de six mois.
Les deux parties se disent toujours ouvertes au dialogue et le ministre indique accorder «plus de temps aux acteurs pour parvenir à un consensus sur cette question afin de faciliter la poursuite des travaux».
Esso A.