Burkina-Faso: ouverture des assises nationales sur l’avenir de la transition

Des participants aux assises nationales

Au Burkina Faso, les assises nationales sur la suite de la transition ont été ouvertes samedi 25 mai à Ouagadougou. La rencontre qui réunit pendant deux jours les forces vives de la nation permettra de réfléchir sur l’avenir de la transition. 

La transition dirigée depuis septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré devait prendre fin le 1er juillet 2024. Ces assises nationales permettront de faire le bilan de ce processus et de décider d’une probable prolongation. 

Des assises nationales qui divisent

Les avis sont partagés sur la suite à donner à cette transition. Certains acteurs pensent qu’il est important de prolonger la durée de la transition.  « En moins de deux ans, nous avons une armée de guerre. Nous n’avons plus une armée de défilés. Nous voyons que nos valeurs tant perdues, tant baffouées par la France, aujourd’hui, nous nous sommes retrouvés. Nous demandons au minimum 10 ans pour que le Capitaine Ibrahim Traoré puisse nous faire sortir des jougs impérialistes », a déclaré Mahamadi Sawadogo, porte-parole des gilets rouges, un mouvement de jeunes qui soutient la transition. 

Lire aussiBurkina-Faso : voici les comportements suspects à signaler aux services anti-terroristes

D’autres appellent à boycotter ces assises et pensent que ces rencontres n’ont que pour but de prolonger la dictature. « Ces assises nationales, ce sera juste un rendez-vous pour permettre de prolonger la dictature et la soumission du peuple burkinabè au président Traoré », soutient le porte-parole du Front pour la défense de la République.  

Avant l’ouverture des travaux, le président du comité d’organisation, le Colonel Moussa Diallo a souhaité que ces assises nationales soient un moment de communion parfaite pour tous les Burkinabè.  

La rédaction