Une délégation du Niger conduite par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, a entamé une tournée diplomatique hautement symbolique ce mardi 16 janvier en Russie. Il est question de renforcer la coopération économique mais aussi militaire, au moment où les États-Unis font des pieds et des mains pour rester dans les bonnes grâces des nouvelles autorités nigériennes.
C’est une forte délégation ministérielle nigérienne qui est arrivée lundi à Moscou. Plusieurs rencontres ont eu lieu avec des ministres russes dont le vice-Premier ministre Alexeï Ouvertchouk, avec qui il a été question de coopération bilatérale nigéro-russe. La tournée va se poursuivre en Turquie et en Iran.
Intensifier la coopération militaire
Dans la délégation nigérienne se trouve le ministre de la Défense le général Salifou Mody. Ce dernier a eu une rencontre avec ses homologues vice-ministres russes de la Défense Iounous-bek Evkourov et Alexandre Fomine. A l’issue de la rencontre, le ministère russe de la Défense a sorti un communiqué qui donne quelques détails de la réunion.
Niger : après les français, les soldats américains sur le départ ?
« Au cours des entretiens, les parties ont noté la dynamique positive dans le développement de la coopération militaire (…) et ont identifié des domaines de coopération prometteurs », peut-on lire. Les deux pays ont « convenu d’intensifier les actions communes pour stabiliser la situation » au Niger et d’ « accroître l’aptitude au combat des forces armées » nigériennes, a ajouté le communiqué.
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C’est donc officiel, qu’à l’instar du Mali, le Niger sollicite la Russie pour l’aider à moderniser son armée. Il ne sera donc pas surprenant de voir prochainement des instructeurs russes débarquer au Niger pour former leurs confrères de ce pays. Qu’en sera-t-il alors des forces américaines déjà présentes au Niger, ces dernières ne pouvant accepter aucune proximité avec les russes. Il faut tout de même rappeler que cette annonce intervient quelques temps après que le Niger ait indiqué une révision des accords militaires signés avec d’autres pays.
En effet, après avoir obtenu le départ des 1500 soldats français présents sur son territoire, Niamey a envoyé en décembre dernier, des correspondances aux représentations diplomatiques des pays disposant des bases militaires sur son territoire. Il s’agit des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Italie. Washington qui dispose de deux bases dans le pays insiste sur sa volonté de rester au Niger, tout en posant des conditions comme une transition courte.
Mais avec la révision des accords et l’arrivée future des russes, il est évident que les autorités nigériennes ont tourné la page de la coopération militaire avec les États-Unis.
La Rédaction