Un parti d’opposition sud-africain a indiqué mardi 21 juin, demander une enquête du Fédéral Bureau of Investigations (Fbi) contre le président Cyril Ramaphosa. Ce dernier est soupçonné de corruption et blanchiment d’argent en lien avec une affaire de cambriolage.
L’Alliance démocratique (DA) est le principal parti d’opposition en Afrique du Sud. Selon ce que rapporte le média VOA Afrique, le chef du DA a sollicité une enquête du service fédéral de police judiciaire américain, sur une affaire de cambriolage qui a révélé une importante somme d’argent au domicile du président sud-africain.
Enquête sur le président Cyril Ramaphosa
Le parti DA, lors d’une conférence de presse le mardi, a indiqué avoir écrit au bureau du FBI à Prétoria. Il a demandé « une enquête sur les accusations de blanchiment d’argent » par le président Cyril Ramaphosa. En effet, VOA Afrique révèle que ce dernier est visé par une plainte a été déposée début juin par l’ex-chef du renseignement sud-africain, Arthur Fraser.
Il accusait le président Cyril Ramaphosa d’avoir dissimulé à la police et au fisc un cambriolage datant de 2020. L’équivalent de 4 millions de dollars cachés dans du mobilier avait, selon lui, été volés. Il ajoute également que le président a organisé « l’enlèvement des suspects » et « leur interrogatoire dans sa propriété » avant de les corrompre pour s’assurer de leur silence.
C’est de cette affaire que s’est saisi le chef de l’Alliance démocratique, John Steenhuisen. Il a demandé au FBI « d’enquêter sur l’origine des fonds » et de déterminer si l’argent était entré en Afrique du Sud légalement et s’il avait été déclaré.
Le président reconnait le vol
Alors que M. Steenhuisen affirme qu’« une transaction en espèces en Afrique du Sud portant sur 4 millions de dollars est profondément suspecte », le président Cyril Ramaphosa rejette le montant allégué. Pour lui, le cambriolage a eu vraiment lieu mais ce montant n’a jamais existé.
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Ramaphosa a dénoncé des « sales coups » et des « intimidations ». Il explique que le montant qui se trouvait chez lui avait une origine légale à savoir la vente d’animaux de sa ferme située au nord de Johannesburg. Cette affaire est nuisible à l’image du président Cyril Ramaphosa qui a mis la lutte contre la corruption dans son programme.
En outre, elle peut aussi nuire à ses ambitions de se représenter à la présidentielle de 2024.
Esso A.