La fin de Barkhane, l’opération militaire française au Mali, a été annoncée ce lundi 15 août par l’état-major des Armées français. Les derniers soldats de l’opération viennent de quitter ce pays de l’Afrique de l’ouest.
C’est la fin de neuf années d’opération des soldats Français contre le terrorisme au Mali. Le résultat mitigé, est dénoncé par l’opinion publique qui organisent régulièrement des manifestations pour réclamer le départ des forces françaises du pays. Les nouvelles autorités du pays se sont également engagées dans cette voie.
La fin de Barkhane au Mali, mais pas au Sahel
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«Ce jour à 13h00 ( 11h00 GMT), le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger», a fait savoir l’état-major français dans un communiqué.
Cette fin de Barkhane au Mali n’est pas une surprise, dans la mesure ou la rétrocession des emprises militaires françaises à l’armée malienne avait débuté depuis plusieurs mois. La base de Gao était la dernière restante à être rétrocédée au Mali.
L’Elysée avait annoncé qu’elle se ferait d’ici la fin de l’été; en d’autres termes fin août 2022. Et la pression était devenue très grande. Hormis les autorités maliennes qui ont réduit leur latitude d’opérations, la population est aussi activement opposée à la présence des militaires Français.
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Un mouvement dénommé «Les forces vives de Gao» a même organisé une manifestation ce dimanche 14 aout donnant un ultimatum de 72 heures pour la fin de Barkhane et le départ des militaires Français de la ville. C’est donc effectif ce lundi. Mais ce départ ne signifie pas un départ de l’Afrique puisque ces forces françaises se repositionnent au Niger.
«La profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées française continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux », a précise l’état-major Français.
Esso A.