Alors que l’Union Africaine (UA) appelle à un cessez-le-feu, le gouvernement fédéral éthiopien a indiqué ce lundi 17 octobre, sa détermination a prendre le contrôle de la région du Tigré.
Depuis quelques jours, l’UA essaie de rassembler les deux belligérants autour de la table de négociations. Elle a initié des discussions, acceptées par les deux parties, et qui devaient démarrer le week-end dernier en Afrique du sud. Mais elles n’ont finalement pas eu lieu.
Abiy Ahmed à la conquête du Tigré
Le président de la Commission de l’UA a réclamé ce dimanche «un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », face à l’intensification des combats entre le gouvernement fédéral et les rebelles de la région du Tigré. Ces derniers se sont dits «prêts à le respecter». Le gouvernement éthiopien, qui n’a pas réagi dans l’immédiat, a annoncé ce lundi sa disposition à des pourparlers. Mais pas que.
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En effet, le gouvernement d’Abiy Ahmed est aussi déterminé à prendre le contrôle des sites fédéraux dans la région du Tigré. Dans un communiqué, le gouvernement a indiqué être «contraint de prendre des mesures défensives pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays »face «aux attaques répétées » des autorités rebelles du Tigré. Lesquelles sont en «collusion active » avec des «puissances étrangères hostiles».
Tout en se disant «déterminé à une résolution pacifique du conflit via les pourparlers de paix sous l’égide de l’UA», le gouvernement indique qu’« il est donc impératif que le gouvernement d’Ethiopie prenne le contrôle immédiat de tous les aéroports, autres infrastructures fédérales et installations dans la région ».
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Toutefois le gouvernement d’Abiy Ahmed a dit «regretter profondément» toutes les «atteintes » infligées aux civils. Pour lui, les rebelles du Tigré ont une « habitude établie d’utiliser les civils comme boucliers humains et les installations civiles à des fins militaires». Aussi, il a a réitérer «son appel aux civils et acteurs humanitaires à s’éloigner des installations militaires » des rebelles tigréens. Le conflit entre ces deux parties durent depuis fin 2020.
Esso A.