Burkina-Faso: le MPSR donne des instructions aux membres de l’ancien gouvernement

Après le coup d’Etat du lundi au Burkina, le MPSR, nouvel organe dirigeant, a rencontré les membres du dernier gouvernement de Roch Kaboré. La rencontre a eu lieu le mercredi 26 janvier à la présidence du Faso.

Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a convoqué les membres du dernier gouvernement, à la présidence pour une première rencontre. Tous étaient présents sauf le premier ministre Lassina Zerbo. Des instructions ont été données aux anciens ministres.

Le MPSR interdit tout déplacement hors de Ouagadougou

La rencontre a eu lieu sans la présence de la presse mais un communiqué final a été envoyé aux médias. Elle a été dirigée par le chef du MPSR, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Dans son communiqué, la junte a affirmé ne détenir aucune autre personnalité du régime en dehors du Président Kaboré.

Burkina-Faso: le capitaine Kader OUEDRAOGO annonce la prise de pouvoir par le MPSR

A l’endroit des ministres, le chef des putschistes, a interdit tout déplacement hors de la capitale Ouagadougou, tout en les exhortant à ne poser d’actes tendant à faire obstacle à leur action. Mais il les a rassuré sur sa volonté de ne pas engager une chasse aux sorcières.

Le MPSR a indiqué sa volonté de travailler avec tout le monde mais a pour le moment confié l’expédition des affaires courantes aux secrétaires généraux des départements ministériels, jusqu’à nouvel ordre. Les frontières aériennes ont été réouvertes mardi. Les rencontres se sont poursuivies ce jeudi avec une vingtaine de syndicalistes, selon le site de TV5Monde.

Sentiment mitigé autour de la junte au pouvoir

Le coup d’Etat orchestré par le MPSR au Burkina-Faso a été bien accueilli dans la rue. En effet, beaucoup de burkinabè ont manifesté mardi, leur soutien aux militaire, aussi bien dans la capitale que dans d’autres villes. L’Unité d’Action syndicale (UAS) du Burkina Faso a quant à lui « rappelé son opposition de principe aux coups d’Etat ».

Lire aussi: Burkina-Faso : le CDP, parti de Blaise Compaoré, lui glisserait-il entre les doigts ?

Toutefois l’organisation a indiqué que l’arrivée du MPSR au pouvoir résulte de «l’incapacité de Kaboré à garantir aux populations leur droit à la sécurité et à une existence digne (…) ». Son de cloche diféerent au niveau de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui a condamné le coup d’Etat.

Dans un communiqué rendu public le mardi 25 janvier, l’organisation sous-régionale a indiqué que la démission de Roch Kaboré «a été obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie». Elle a annoncé la tenue dans les prochains jours d’un sommet extraordinaire sur la situation au Burkina-Faso.

Esso A.