L’Iran est capable de fabriquer une bombe nucléaire. Telle est l’information qu’a lâcher ce dimanche 17 juillet, Kamal Kharrazi, président du Conseil stratégique des relations internationales du pays.
Le Conseil stratégique des relations internationales dépend du ministère iranien des Affaires étrangères. M. Kharrazi est un diplomate qui a été ministre des affaires étrangères (1997-2005). Ses propos interviennent après la tournée du président américain Joe Biden en Asie occidentale ; au cours de laquelle il a évoqué le sujet du nucléaire iranien avec le Premier ministre israélien.
L’Iran peut fabriquer la bombe nucléaire
Kamal Kharrazi a fait ces déclarations dans un interview accordé à la chaîne du Qatar Al-Jazeera, publiée sur le site de la télévision. « Ce n’est un secret pour personne : nous avons les capacités techniques pour fabriquer une bombe nucléaire, mais nous n’avons pris aucune décision dans ce sens », a déclaré Kamal Kharrazi.
Iran : les autorités annoncent avoir déjoué une tentative américaine de « voler » du pétrole iranien
Ces propos ont, sans nul doute, été suscités par la signature jeudi dernier en Israël d’un pacte de sécurité entre le président américain Joe Biden et Yaïr Lapid, Premier ministre israélien. Ce pacte engage les Etats-Unis à ne jamais permettre à l’Iran d’acquérir la bombe nucléaire.
Cette signature avait déjà suscité la réaction du porte-parole iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani dimanche matin. Ce pacte est « un grand signe de la tromperie et de l’hypocrisie » des Etats-Unis car « ils ferment les yeux sur le régime sioniste en tant que […] le plus grand détenteur de l’arsenal d’armes nucléaires dans la région », avait-il déclaré.
Avertissement à Israël
A propos d’Israël, Kamal Kharrazi estime que ce pays « est dans une phase de faiblesse, et que le soutien du président américain Joe Biden ne le ramènera pas sur le devant de la scène ». Il avertit également que « cibler notre sécurité depuis les pays voisins se heurtera à une réponse contre ces pays et à une réponse directe envers Israël ».
Lire aussi: Intelligence Artificielle : l’IA au service d’un meurtre en Iran
Il a ajouté que l’Iran avait mené de « vastes manœuvres pour pouvoir frapper Israël en profondeur si ses installations sensibles sont prises pour cibles ». Il faut préciser qu’Israël s’oppose à une relance de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien qui propose un abandon de la course à la bombe atomique en échange de la levée de sanctions sur l’économie de la République islamique.
Les Etats-Unis se sont désengagés de cet accord en 2018. Pour M. Kharrazi, les négociations vers un retour à l’accord sur la bombe nucléaire avec les États-Unis sont difficiles en raison de la méfiance entre les parties.
Esso A.