A peine investit président de la transition ce vendredi 21 octobre, le capitaine Ibrahim Traoré a commencé par former son équipe. Et c’est l’avocat Apollinaire Kyelem Joachim de Tambela, qui prend la lourde tâche de former et diriger le futur gouvernement.
C’est par un décret présidentiel lu à la télévision nationale RTB, que le nom du nouveau Premier ministre de la transition burkinabè a été rendu public. Mais son nom n’est pas nouveau pour les téléspectateurs habitués à le voir comme chroniqueur à la télévision. Et aussi animateur de certaines émissions à la radio.
Apollinaire Kyelem Joachim de Tambela, chef du gouvernement
Le nouveau Premier ministre burkinabè est titulaire d’un doctorat en droit. En effet, maitre Apollinaire Kyelem Joachim de Tambela (64 ans), est avocat au barreau du Burkina. Enseignant chercheur, il a administré des cours à l’Université de Ouagadougou, à l’ENAM (École nationale d’administration et magistrature ).
Lire aussi: Investiture au Burkina: «nous avons une armée en face», prévient le président Ibrahim Traore
Etudiant en France dans les années 1980 alors que la révolution sankariste battait son plein dans son pays, Apollinaire Kyelem Joachim de tambela crée avec certains camarades une section du Comité de défense de la Révolution (CRD). Cette section fut la plus dynamique de France, selon ses propres dires. Il milita également dans d’autres structures associatives et syndicales.
Auteur de plusieurs ouvrages dont «Thomas Sankara et la Révolution : une expérience de développement autocentré», De tambela soutient que seule la révolution peut faire émerger le Burkina. Fin connaisseur de l’histoire du Burkina, il est prolifique sur les idées pour faire émerger son pays, idées qu’il partage dans les émissions où il intervient.
Lire aussi: «Il faut aller vite», avertit le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina-Faso
C’est dans ce sens qu’il a initié avec d’autres, le Centre de recherches internationales et stratégiques (CRIS) qui se définit comme un «Think tank», qu’il préside. En 2015, le CRIS proposait la création d’un «Etat fédéral» au Burkina en vue d’impliquer les populations au «progrès social et économique». En dehors d’Apollinaire Kyelem Joachim de tambela, le président de la transition a procédé à d’autres nominations, notamment militaires.
Esso A.