La Cour d’État du Niger a levé ce vendredi 14 juin, l’immunité du président renversé Mohamed Bazoum. Cette procédure ouvre la voie au procès de l’ancien dirigeant toujours détenu à Niamey.
Depuis le coup d’État de juillet 2023 qui l’a renversé, l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum n’a toujours pas recouvré la liberté. Il est en résidence surveillée avec son épouse Hadiza, malgré la demande de libération prise par la Cour de Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en décembre dernier.
Levée de l’immunité de Bazoum
« La Cour ordonne la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum », a déclaré Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger. L’audience de ce vendredi avait été reportée à deux reprises, les avocats de Mohamed Bazoum ayant dénoncé plusieurs entraves au droit de la défense.
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Après l’énoncé du verdict, Me Ould Salem Mohamed, l’un des avocats de Mohamed Bazoum, a déclaré « prendre acte de la décision » et indiqué que le collectif des avocats de l’ex-président allait communiquer « incessamment ». Cette levée de l’immunité de M. Bazoum ouvre la voie à un procès contre lui.
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En effet, les autorités de Niamey accusent le président renversé de « complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État », de « crime de trahison », de « faits présumés d’apologie du terrorisme » et de « financement du terrorisme ».
Dans les faits, il lui est reproché d’avoir parlé au téléphone avec le président français, Emmanuel Macron et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, pour qu’ils l’appuient « par une intervention armée », après le coup d’État du 26 juillet 2023. Il lui est également reproché d’avoir affirmé « avoir libéré des terroristes et de les avoir reçus à la présidence ».
Esso A.