Dislocation de la Cedeao : vers la levée des sanctions contre le Niger pour apaiser les esprits!

Dislocation de la Cedeao : vers la levée des sanctions contre le Niger pour apaiser les esprits!

Alors que les positions semblaient figées, la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) envisage désormais la levée des sanctions contre le Niger. L’information a été donnée par le média Jeune Afrique.

Le Niger ploie depuis juillet 2023 sous le joug des sanctions économiques de la Cedeao, prises après le coup d’État militaire contre Mohamed Bazoum. Alors que l’organisation a levé ses sanctions économiques contre le Mali et le Burkina, ayant aussi connu des coups d’État, sa position contre le Niger a été très dure, ne laissant entrevoir aucun compromis.

Levée des sanctions contre le Niger

Il aura fallu que les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) annoncent leur retrait de la Cedeao, pour que les lignes bougent. En effet, depuis lors, les présidents de l’organisation se sont penchés sur la levée des sanctions contre le Niger à l’occasion de différents entretiens bilatéraux renseigne Jeune Afrique.

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Ils avaient d’ailleurs chargé leurs ministres des Affaires étrangères d’étudier la question, lors de la session de la Cedeao, le 8 février dernier. Aussi, pour sortir de l’impasse, les chefs d’États ont décidé de la levée des sanctions contre le Niger, précisent nos confrères. L’annonce devrait être faite avant le Ramadan qui débute le 10 mars, le temps de convaincre les 2 ou 3 pays encore récalcitrants, a indiqué un ministre de la sous-région cité par Jeune Afrique.

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Ces récalcitrants craignent que ce geste soit perçu comme une manière de « céder au chantage ». Les partisans de la levée des sanctions économiques espèrent, eux, que ce geste empêche « le départ de l’AES de la Cedeao ». Ils justifient également leur choix par le fait que les sanctions contre le Niger n’avaient pas vocation à « durer » dans le temps. C’était pour rétablir le président Mohamed Bazoum, mais cela n’a pas marché.

Sur un autre plan, l’avenir de la Cedeao est aussi sujet de discussions. Face aux contestations qu’elle subit dans la région, elle envisage également réfléchir sur son rôle politique de « gendarme de la démocratie » qui s’est ajouté à son objectif initial qui était d’être un organe d’intégration économique.

Esso A.