Après leur sortie de la Cedeao, la rumeur ne cesse d’enfler autour de la création future d’une monnaie commune par les pays de l’Alliance des États du sahel (AES). Hier dimanche 11 février, le chef de l’État du Niger, le général Abdourahmane Tchiani, a ajouté à la polémique en évoquant la possibilité d’une monnaie .

Le 27 janvier dernier, le Mali, le Burkina et le Niger ont annoncé simultanément leur retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Ils reprochent à l’organisation de s’être éloigné de ses idéaux et d’être devenu un instrument aux mains de pays européens notamment la France. Malgré la main tendue de la Cedeao pour des négociations, les trois pays ont réaffirmé le caractère définitif de leur décision.

Création d’une monnaie commune

Intervenant dimanche soir à la télévision nationale nigérienne, le général Tchiani est longuement revenu sur l’éventualité d’une devise commune aux trois pays formant l’Alliance des États du sahel (AES). « La monnaie est une étape de sortie de cette colonisation » a-t-il indiqué, ajoutant que les trois pays « ont des experts (monétaires) et au moment opportun, nous déciderons ».

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Pour le général Tchiani, « la monnaie c’est un signe de souveraineté » et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de (leur) souveraineté totale ». Aussi, la question de la monnaie commune est prise au sérieux et « il n’est pas question que nos États soient la vache à lait de la France », a-t-il assuré.

Dans ce sens, les ministres de l’Économie et des Finances de l’AES avaient recommandé en novembre dernier, la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement. Toutefois, le général Tchiani n’a pas donné de précision sur la période où cette monnaie sera mise en circulation ou si elle sera réellement créée pour remplacer le franc CFA dans l’AES.

La Rédaction