Les autorités maliennes ont accueilli, le mardi 25 janvier, une mission de l’Union Africaine (UA), conduite par Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’institution. La situation actuelle de ce pays d’Afrique de l’Ouest était au coeur des échanges.

Le processus de transition en cours au Mali et les sanctions de la Cedeao étaient les sujets qui ont motivé la visite de l’UA au Mali. Sanctions entérinées par l’Union Africaine. Les discussions ont eu lieu entre le chef de la mission et le premier ministre malien Choguel MAÏGA ainsi que le président de la transition Assimi Goita. Mais le Mali tient malgré tout, à sa souveraineté.

Moussa Faki Mahamat reçu par les autorités de transition

La délégation conduite par, Moussa Faki Mahamat, a rencontré les diplomates accrédités au Mali, et ensuite le premier ministre malien Dr. Choguel Kokalla MAÏGA. Au cours de la rencontre, le président de la Commission de l’UA a indiqué qu’il est en mission,pour écouter les maliens et s’informer de la situation. Vu qu’« on ne peut pas parler de l’Afrique sans le Mali », Faki Mahamat atteste de la disponibilité de l’institution africaine à accompagner le pays, de concert avec la Cedeao.

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Il a ensuite été reçu par le président de la transition malienne, Assimi Goita. Là, Faki Mahamat a fait savoir que « le plus important est de voir comment il faut soutenir la Transition au Mali, échanger sur une approche consensuelle qui puisse préserver les intérêts fondamentaux de ce grand pays africain et conformément aux textes qui régissent l’Organisation sous-régionale et continentale ».

Il assure que son organisation n’est pas indifférente à la situation particulière que traverse le Mali. « Nous mobilisons le continent et ses partenaires pour soutenir le Mali et dépasser cette crise conjoncturelle et asseoir un État fort dans l’intérêt du peuple malien, de la région et de l’ensemble du continent », a-t-il fait savoir.

Le Mali attaché à sa souveraineté

La visite de Faki Mahamat à Bamako était la bienvenue puisque M. MAÏGA, a indiqué que le peuple malien « compte sur l’Union Africaine pour sortir de cette crise ». « Nous sommes convaincus qu’avec vous, avec ceux de la CEDEAO, nous trouverons la voie de l’entente pour que le Mali occupe la place qu’il n’aurait jamais dû quitter dans la communauté ouest-africaine et africaine », a ajouté le premier ministre malien.

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Cependant, il demande «à la communauté internationale de respecter la souveraineté de notre pays, de respecter les intérêts supérieurs du pays ». Puisque la prolongation de la Transition a été décidée par les Maliens, lors des Assises Nationales de la Refondation (ANR), pour permettre au Gouvernement de terminer les chantiers prioritaires.

Selon nos confrères de Maliweb, M. Maïga a expliqué, dans une interview en langue Bambara, que la sécurité du territoire malien est prioritaire. « Si on fait les élections, il y aura un autre coup d’Etat au Mali. Donc, on veut régler, on veut faire des réformes pour qu’il n’y ait plus de coups d’Etat au Mali ». C’est pour cela que l’ensemble des maliens ont rejeté les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa, selon lui. Toutefois, le premier ministre se réjouit de la main tendue de l’UA, à travers Moussa Faki Mahamat, puisque aucun pays seul ne peut être contre tous.

Edoh