Condamnation d’Ousmane Sonko : victoire d’étape pour l’opposant sénégalais dans sa quête du pouvoir

Condamnation d'Ousmane Sonko : une victoire d’étape pour l’opposant sénégalais dans sa quête du pouvoir

L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a été condamné ce jeudi 30 mars à deux (02) mois de prison avec sursis, pour diffamation. Ce, suite à la plainte déposée par le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang. Le principal enjeu était de savoir si sa candidature à la présidentielle de janvier 2024 allait être compromise.

Cet procès a été l’objet de toutes les tensions au Sénégal, ce qui a valu son report à trois reprises successives. Des manifestations de soutien au candidat déclaré à la présidentielle ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre. La probabilité d’une inéligibilité de l’opposant suite à une condamnation, était la raison de la crispation.

La candidature d’Ousmane Sonko non affectée

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Principal accusé dans cette affaire de diffamation, Ousmane Sonko était absent ce jeudi à l’audience. Ses avocats n’ont pu obtenir un nouvel report malgré le certificat médical qu’ils ont brandi pour justifier son absence, ce qui les a amené à quitter la salle d’audience.

C’est donc sans l’emblématique opposant ainsi que ses opposants, que le tribunal de Dakar a rendu son verdict, après la plaidoirie des avocats de la partie adverse. La sentence est donc tombée et comporte deux volets : une condamnation d’ Ousmane Sonko à deux (02) mois de prison avec sursis ainsi que des dommages et intérêts de 200 millions de francs CFA.

Selon les avocats de l’opposant, cette condamnation ne le prive pas de sa candidature à la présidentielle de 2024. « Avec deux mois avec sursis, Sonko reste éligible », ont déclaré à l’AFP deux de ses avocats, Mes Bamba Cissé et Cheikh Khoureyssi Ba. Selon l’article 29 du Code électoral sénégalais, un citoyen perd ses droits civiques et politiques s’il est condamné à une peine de 3 mois sans sursis ou d’une peine de 6 mois avec sursis, a expliqué le site Senenews.

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C’est donc la fin d’un feuilleton qui a tenu en haleine tout le Sénégal, à moins qu’Ousmane Sonko et ses avocats décident de faire appel de la décision. Toutefois, une affaire pendante pour « viols et menaces de mort » pèse toujours sur le candidat de l’opposant sénégalais.

Edoh