France : le président Macron cité dans un scandale de corruption

France : le président Macron cité dans un scandale de corruption

Une enquête publiée dimanche 10 juillet par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), a indexé le président Macron. Il aurait favorisé l’installation de la société américaine Uber, alors qu’il était ministre français de l’économie.

L’enquête du consortium de journalistes porte sur la plateforme américaine Uber qui développe des applications mobiles dans le domaine des transports. L’enquête « Uber Files » repose sur des milliers de documents internes à la société et adressés au quotidien britannique The Guardian, par une source anonyme. Ils ont été ensuite transmis au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et à 42 médias partenaires.

Le président Macron mis en cause pour son passé

L’enquête baptisé « Uber files » et publiée par plusieurs médias dont Le Monde et France Info, s’est basé sur plus de 120.000 documents, datés entre 2013 et 2017. Selon ces documents, Uber aurait fait usage de lobbying musclé, de recrutements d’anciens hauts-fonctionnaires pour imposer ses visions aux dirigeants politiques et acteurs des transports dans plusieurs pays.

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En France, Emmanuel Macron aurait été l’homme de la plateforme américaine. Alors ministre de l’économie (entre 2014 et 2016), l’actuel président français aurait eu un « deal » avec Uber. Des réunions avec les équipes de la plateforme se sont tenues dans son bureau. Des suggestions ont été faites à la société comme celle de présenter des amendements «clés en main» à des députés.

La société réussit à obtenir un assouplissement de la loi encadrant le secteur des transports, ce qui facilita son implantation. Ces faveurs sont intervenues dans un contexte où elle était contestée en France et faisait l’objet d’enquêtes. Les taxis français étaient opposés à la plateforme américaine à cause surtout de l’offre Uberpop qui permet à tout détenteur de véhicule de s’improviser chauffeur sans licence. Mais, elle avait le soutien d’Emmanuel Macron, selon l’enquête.

Une commission d’enquête parlementaire !

L’information publiée par la presse sur les accointances entre le président Macron et Uber a suscité la colère de certaines autorités françaises. Des députés, mais aussi des syndicalistes critiquent vivement le chef d’Etat français depuis dimanche.

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C’est ainsi que le député de La France Insoumise, Alexis Corbière, a appelé ce lundi, le président Macron à s’expliquer. « C’est très grave, l’idée que Monsieur Macron a, dans ce pacte secret avec une entreprise, dérégulé la réglementation en matière de taxi », a-t-il dénoncé sur la chaîne Public Sénat.

Il a également appelé à la création d’une commission parlementaire d’enquête. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a aussi appelé sur France Info, le président à s’expliquer. Mais l’Elysée explique que ces rencontres ont eu lieu dans le cadre légal des fonctions qu’occupait le président Macron.

Edoh