Au bout de quelques semaines de tensions avec ses rivaux de l’Organisation du traité de l’atlantique nord (Otan), le président Poutine, a décidé de leur porter l’estocade. Faire franchir les frontières de l’Ukraine aux soldats russes.
Au soir du lundi 21 février, le président russe a, dans une longue allocution télévisée, annoncé la reconnaissance par son pays des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine. Les Républiques de Donetsk et Lougansk. Il a dans la foulée, annoncé l’envoi de troupes russes pour assurer la sécurité dans ces territoires. Une provocation supplémentaire des occidentaux qui éssaient depuis de l’en dissuader, sans résultats.
Envahissement de l’Ukraine par le président Poutine
Cela fait plusieurs semaines que les Etats-Unis accusent le président Poutine de vouloir envahir l’Ukraine. Et ce ne sont pas les opérations militaires menées par Moscou à sa frontière avec son voisin, qui ont démentit ces accusations. Après avoir fait usage de faux-semblant, le président russe a finalement confirmé à demi mot les intentions qui lui sont prêtées en décidant d’aller sécuriser les regions séparatistes de l’est de l’Ukraine. Régions, dont il a tout d’abord reconnu l’indépendance.
« Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps: immédiatement reconnaître l’indépendance de la république populaire de Donetsk et de la république populaire de Lougansk », a déclaré le président Poutine à la télévision. Il a ensuite signé les décrets qui reconnaissent les «républiques populaires» de Donetsk et Lougansk et demandé au ministère de la Défense d’y envoyer «les forces armées de la Russie» pour assumer « les fonctions de maintien de la paix ».
Dans ce conflit pour contrôler l’Ukraine, frontalière avec la Russie, le président Poutine semble mieux maîtriser ses pions. Il remporte une nouvelle partie dans son refus de voir l’Ukraine intégrer l’Otan, réussisant a prendre le contrôle d’une partie de ce pays. Et ne laissant aux américains et européens que la part congrue des menaces de sanctions, et les couloirs diplomatiques infructueux avec comme maître d’orchestre le président français.
Le jeu des sanctions
Les premières réactions face à la décision du président Poutine sont celles du président ukrainien Volodymyr Zelensky. «L’Ukraine qualifie les derniers actes de la Russie de violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de notre Etat», a -t-il déclaré dans une adresse à la nation. Il a appelé ses soutiens occidentaux à le soutenir.
Lire aussi: Tensions en Ukraine : les Etats-Unis et la Russie à couteaux tirés
Ces derniers, notamment, les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Otan, Londres ont dénoncé la décision du président Poutine tout en brandissant comme à l’accoutumée des menaces de sanctions. Les Nations Unies ont aussi condamné cette décision et doivent se réunir pour pencher sur la situation.
Les premières sanctions sont venues du chancelier allemand Olaf Scholz, qui a annoncé suspendre l’autorisation du gazoduc Nord Stream 2, reliant la Russie à l’Allemagne. Il est également annoncé des sanctions de l’UE contre la Russie cette journée. Mais devant tout cette tension qu’elle a provoqué, la Russie annonce être ouverte aux négociations, tout en appellant les «autres Etats » à reconnaitre comme elle, les territoires séparatistes ukrainiens.
Esso A.