Coup d’Etat au Soudan : les pressions se font grandissantes sur le général Abdel Fattah al-Burhan

Général Abdel Fattah al-Burhan

Depuis la survenue du coup d’Etat militaire au Soudan, les pressions sur le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhan ne faiblissent pas. Alors qu’une grande manifestation est prévue pour samedi 30 octobre, le conseil de sécurité des Nations Unies a réussi à adopter une résolution unanime contre le coup de force.

Bien que les débats sur la déclaration finale aient trainé, le conseil de sécurité de l’ONU a finalement adopté jeudi une résolution exigeant un retour des civils au pouvoir. En dehors, des Nations Unies, l’Union Africaine s’était opposé au coup de force. Des appuis considérables à la pression déjà exercée par la rue.

Nouvelles pressions sur le général Abdel Fattah al-Burhan

Il a fallu plusieurs jours de discussions au conseil de sécurité des Nations Unies, à cause de l’opposition de la Chine et de la Russie. Mais le consensus a été trouvé pour condamner la nouvelle situation au Soudan. Même si la résolution de l’ONU ne parle pas de coup d’Etat, elle exige du général Abdel Fattah al-Burhan, le rétablissement d’un « gouvernement de transition dirigé par des civils ».

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Les oppositions de la Russie, se justifiaient selon Rfi, par le désir de ce pays de voir l’Union Africaine réagir en premier. Ce qui fut fait le 27 octobre quand l’UA a condamné fermement la prise de pouvoir par le général Abdel Fattah al-Burhan et décidé de suspendre le Soudan de toutes ses instances. Ceci jusqu’au rétablissement d’un gouvernement par des civils.

L’ONU a rejeté « le changement inconstitutionnel de gouvernement » et demande que l’UA mandate un émissaire pour un dialogue à Khartoum dans le but de « restaurer l’ordre constitutionnel ». Ordre que réclame aussi la population soudanaise, qui depuis le coup d’Etat ne cesse de manifester. Il est d’ailleurs prévu une grande mobilisation demain dans la capitale et d’autres villes du Soudan.

La situation s’empire au Soudan

L’arrestation des dirigeants civils ainsi que la dissolution du gouvernement de transition par le général Abdel Fattah al- Burhan, a jeté les populations dans les rues. Depuis le 25 octobre, les populations manifestent quotidiennement dans les rues, face à des militaires qui font usage de la force, occasionnant ainsi des décès.

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Depuis le début des contestations, au moins huit manifestants ont été tués et 170 blessés. La quasi-totalité des partis d’opposition, syndicats et autres associations ont décrété une campagne de « désobéissance civile » particulièrement suivie par les populations. Ces derniers, avec des barricades de branchages, de pneus brûlés et de pierres, les manifestants ont bloqué plusieurs avenues de la capitale.

C’est la grève générale dans la capitale et seules quelques boulangeries sont ouvertes. Sur les réseaux sociaux difficilement accessibles à cause des coupures d’internet, les appels à une grande mobilisation samedi, 30 octobre, se multiplient. Il est attendu le million de manifestant.

Esso A.