Côte d’Ivoire: Robert Bourgi, ‘Nicolas Sarkozy m’a dit: je vais vitrifier Laurent Gbagbo’

Robert Bourgi

L’avocat français, Robert Bourgi a fait de nouvelles révélations concernant les relations entre la France et certains pays africains, dont la Côte d’Ivoire.

Interrogé jeudi 26 septembre par France 24, l’ancien conseiller officieux de l’Élysée pour l’Afrique est revenu sur son recueil de mémoire « Ils savent que je sais tout – Ma vie en Françafrique », co-écrit avec le journaliste Frédéric Lejeal.

L’avocat d’origine libanaise né à Dakar au Sénégal dit se sentir complice de l’arrestation de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo et de son transfert à la Cour pénale internationale (CPI).

Selon Robert Bourgi, Laurent Gbagbo avait gagné les élections

« Laurent avait gagné les élections, nous savons qu’il les avait gagné comme Jean Ping les avait gagné en 2016 à Libreville. Gbagbo avait gagné les élections, pas Ouattara. Le Conseil constitutionnel a dit que c’était Laurent le vainqueur « , témoigne l’avocat.

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Il poursuit qu’après la victoire de Laurent Gbagbo, il a été appelé par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy qui lui a demandé « d’appeler son ami Gbagbo » et de lui dire d’accepter de quitter le pouvoir, contre des récompenses.

La proposition de Sarkozy n’a pas été acceptée par Laurent Gbagbo. Ce qui n’a plu à l’ancien président français.  » Il a bondi de son fauteuil et dit: puisque c’est ça, je vais le vitrifier. J’ai un mandat et je vais le faire. Le lendemain ou le surlendemain, Laurent était tombé et conduit, comme nous l’avons vu et su à la Haye « , a témoigné Robert Bourgi.