Transition au Niger : 6 mois, une durée qui ne plait à aucun des camps

Transition au Niger - 6 mois, une durée qui ne plait à aucun des camps

Aujourd’hui au Niger, plusieurs camps s’opposent sur la suite à donner aux évènements. Alors que l’Algérie va bientôt entamer une médiation, son plan initial d’une transition au Niger de six mois, ne semble plaire ni aux militaires au pouvoir, ni à des partisans de Mohamed Bazoum et encore moins à la Cedeao.

Depuis le renversement du président Mohamed Bazoum, la situation au Niger est ambiguë. Alors qu’elles ont le soutien national, les nouvelles autorités (CNSP) du pays ne sont toujours pas reconnues pas la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). En outre, alors qu’elles dirigent le pays, aucun chronogramme d’une transition n’est communiquée. Hier, le Niger a accepté une médiation dirigée par l’Algérie.

Une transition au Niger pour combien de temps ?

Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé hier que les autorités nigériennes ont accepté une proposition de médiation algérienne. Le but est de trouver une solution pacifique à la crise devant passer par une transition au Niger. Mais dans la foulée, la diplomatie nigérienne a apporté une précision au communiqué de son homologue de l’Algérie.

Niger : va-t-on vers une transition de six mois ?

Dans un communiqué, le ministère nigérien des Affaires étrangères a expliqué que le pays n’a fait que « part de la disponibilité des autorités nigériennes à examiner l’offre de médiation de l’Algérie ». Et que dans tous les cas, la durée de la transition au Niger ne sera fixée que par un « forum national inclusif ». En effet, l’annonce d’une médiation algérienne a fait penser au plan de sortie de crise proposé par ce pays fin août, et qui faisait référence à une transition de six mois.

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Les nigériens précisent donc qu’il n’est pas question d’une durée de transition imposée par l’extérieur, rejetant les six mois. D’autant plus que le général Tchiani, dirigeant actuel du pays, avait évoqué il y a quelques temps une transition qui ne dépasserait pas trois ans. Sur un autre plan, une transition au Niger, de six mois ou pas, n’est pas du tout de l’avis de téméraires partisans du président renversé, nous renseigne la radio française Rfi.

Même son de cloche au niveau de la Cédéao. L’intervention de l’Algérie dans la crise nigérienne est mal vue au sein de la communauté, ajoute la source. La raison réside dans le fait que ce pays d’Afrique du nord n’est pas membre de la communauté. Tout ceci interroge sur la difficulté à régler la question de la transition au Niger contrairement aux autres pays qui ont connu des coups d’États en Afrique de l’ouest. Même en Afrique centrale, avec le Gabon, la question d’une transition a été vite acceptée par toutes parties internes qu’externes.

La Rédaction