Les armées des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel), notamment le Niger, le Burkina Faso et le Mali mènent des exercices militaires conjoints avec le Togo et le Tchad. L’opération qui a commencé depuis le 20 mai au centre d’entraînement de Tillia dans l’ouest du Niger vise à relever les déficits sécuritaires de la région.
L’initiative est le fruit d’un partenariat militaire entre le Niger et des pays amis tels que le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad. L’opération prévoit des manœuvres tactiques et des initiatives pour renforcer les liens avec les populations locales. Selon l’armée nigérienne, « plus de 1 000 habitants de la région ont bénéficié de consultations médicales gratuites » et « 300 autres ont subi des interventions chirurgicales, ophtalmologiques ou dentaires ».
Elle permettra d’améliorer la résilience des armées de ces cinq pays.
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Les manœuvres sont baptisées « Tarhanakale », qui signifie en tamajek, une langue locale nigérienne « amour de la patrie ». L’exercice prend fin le 3 juin prochain.
L’AES, le Togo et le Tchad confrontés à la même situation
Le terrorisme est une menace commune à ces cinq pays. Ces exercices militaires conjoints permettront de mieux lutter contre ce fléau. Ces premières manœuvres militaires conjointes amèneront également ces pays à adopter des stratégies communes et à partager leurs expériences.
Le Centre d’entraînement de Tillia, où se déroule l’opération, a été financé par l’Allemagne. Il est opérationnel depuis juillet 2021. Ce Centre a été doté en équipements militaires d’un coût de 13 millions de dollars, en septembre 2022, avec l’appui des Etats-Unis.
Pour rappel, les Etats de l’AES ont quitté la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au début de cette année et ont décidé en mars de créer une Force militaire conjointe antijihadiste.
La rédaction