Les manifestations du 6 avril au Soudan, réprimées dans le sang

Les manifestations au Soudan, réprimées dans le sang

La journée du 6 avril a été marquée par plusieurs manifestations au Soudan. Comme promis, les militants anti-putsch ont impacté cette journée en mobilisant les populations dans plusieurs villes, mais sans atteindre leur objectif principal.

Le 6 avril 2022 marquait le double anniversaire de deux révoltes populaires qui ont fait tomber deux présidents putschistes rejetés par les populations au Soudan. Aussi ces derniers opposés aux militaires qui ses sont accaparés le pouvoir actuellement ont décidé de rééditer l’exploit.

Plusieurs villes ont adhéré aux manifestations Au Soudan

Les militants anti-putsch ont réussi à organiser plusieurs manifestations au Soudan, ce 6 avril. Plusieurs régions ont répondu favorablement et ce sont des milliers de soudanais qui ont marché aux cris de « on au pouvoir militaire », « à bas le gouvernement de la faim ».

général Abdel Fattah al-Burhane, chef des militaires au pouvoir

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Depuis le putsch du général Abdel Fattah al-Burhan le 25 octobre, la rue n’a cessé de manifester et les militants lui promettait « la tempête » ou « le séisme du 6 avril ». Ils voulaient en finir avec les régimes des généraux qui ont plus occupé le pouvoir en 66 ans d’indépendance.

En outre le pays connait une inflation à plus de 250% et la vie est de plus en plus chère. Mais les militaires se sont organisés pour contrer ces manifestations au Soudan. Dans la capitale Khartoum, les tirs de gaz lacrymogènes ont accueilli les manifestants.

Dans la soirée, un syndicat de médecins a annoncé la mort d’un protestataire de 19 ans, portant le bilan à 94 mort depuis le 25 octobre. Les manifestants sont toujours déterminés à renverser les putschistes, car ne faisant plus confiance aux militaires. Quant au général Burhan, il insiste qu’il ne « remettra le pouvoir qu’à une autorité de confiance et élue qui conviendrait à tous ».

Edoh