La crise sécuritaire qui sévit dans les régions anglophones, a été rappelée avec vivacité au premier ministre camerounais. En visite dans le nord-ouest du pays, ce dernier a dû écourter son meeting.

Joseph Dion Ngute était en visite à Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest. C’est l’une des deux régions anglophones en proie à une guerre entre gouvernement et séparatistes, depuis près de cinq ans. Ces derniers, par des tirs nourris, ont souhaité la bienvenue au premier ministre camerounais.

L’accueil mouvementé du premier ministre camerounais

M. Ngute s’était rendu mardi 05 octobre à Bamenda, dans le cadre d’un programme de tournée de quatre jours dans la région du Nord-Ouest. Le but est d’évaluer la mise en œuvre des résolutions prises au terme du grand dialogue national tenu en 2019. Alors qu’il prenait la parole devant une foule composée de responsables locaux venus l’accueillir, des coups de feu ont retenti dans les alentours.

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D’abord légers, ensuite intenses, les tirs non loin du lieu où se tenait la rencontre, ont provoqué une débandade générale. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit le premier ministre camerounais exfiltré par ses gardes et conduit dans sa voiture. Les groupes séparatistes qui sévissent dans la région avaient promis de perturber cette visite lorsqu’elle a été annoncée. Ils ont ainsi tenu parole.

Les autorités camerounaises, déterminées à mettre fin à la crise

Malgré la soirée mouvementée qu’a vécu le premier ministre camerounais, il a tout de même tenu à poursuivre sa tournée. En effet M. Ngute n’a pas quitté Bamenda. Il s’est dit prêt à poursuivre sa mission d’évaluation sur le terrain. Dans le souci de régler les crises dans les régions anglophones, le président camerounais avait initié un dialogue national qui a accouché de recommandations. Objet de la visite de M. Ngute.

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Il y a deux semaines, le premier ministre camerounais était déjà à Buea, dans la région du Sud-Ouest, anglophone aussi. Ce sont ces deux régions qui sont en proie à des guerres d’indépendance. Et le gouvernement camerounais est déterminé à mettre fin à ses velléités et les prétentions qui s’y attachent. Mais la témérité du premier ministre n’a d’égal que la promesse des groupes séparatistes du nord-ouest de prolonger les actions de perturbation jusqu’au vendredi 08 octobre.

Esso A.