Coran brûlé à Stockholm : la justice suédoise annule une décision de la police

Coran brûlé : la justice suédoise annule une décision de la police

La justice suédoise a annulé ce mardi 4 avril, une décision de la police qui interdisait de brûler le Coran lors d’une manifestation, rapporte l’AFP. En parallèle, cinq personnes ont été arrêtées, suspectées de préparer un attentat en représailles à l’autodafé d’un coran le 21 janvier.

Dans le cadre d’une manifestation anti-turque autorisée par la police en janvier dernier, un militant d’extrême droite a brûlé un exemplaire du livre saint des musulmans. Cet acte, pour lui, était pour dénoncer les négociations entre la Suède et la Turquie concernant l’adhésion du premier à l’OTAN. Cet acte avait suscité de vives protestations dans le monde musulman et la police a interdit tout nouvel autodafé.

Interdit d’interdire de brûler le Coran

L’interdiction faite par la justice suédoise le 8 février, de brûler le Coran lors d’une manifestation a été annulée ce jour par la Cour administrative d’appel, selon l’AFP. Les juges ont estimé dans un communiqué que la police « n’avait pas de fondement suffisant à sa décision ».

Expulsion des ambassadeurs : la Turquie, voisin agitateur de l’occident

La Cour a considéré que les menaces invoquées par la police pour interdire des autodafés devant les ambassades de Turquie et d’Irak n’étaient « pas suffisamment concrètes ou liées aux manifestations en question ». En effet, une demande d’autorisation de brûler le Coran devant l’ambassade de Turquie en Suède lors d’une manifestation prévue le 9 février avait été introduite à la police par « un représentant d’une association culturelle ».

Le but était d’«arrêter le processus d’adhésion de la Suède à l’Otan» selon le site du média suédois SVT. La police avait interdit ce rassemblement au motif qu’un nouvel autodafé « est considéré comme susceptible de perturber gravement la sécurité nationale ». Surtout après l’indignation suscitée par l’autodafé commis par l’extrémiste de droite, le Dano-Suédois Rasmus Paludan, le 21 janvier, à Stockholm. Cet acte qui alimente la colère des pays musulmans, conforte le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans son opposition à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan.

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Cet acte avait d’ailleurs suscité une augmentation du nombre de menaces d’attaque contre la Suède a rapporté la police de sécurité suédoise. Plusieurs ambassades européennes avaient d’ailleurs appelé leurs ressortissants en Turquie à faire preuve de « vigilance », face aux risques de représailles. Et ce mardi, le renseignement suédois a annoncé avoir arrêté cinq personnes suspectées de préparer un « acte terroriste », pour se venger des crémations de Coran.

Esso A.