Depuis le jeudi 20 juin, le logiciel antivirus russe Kaspersky est interdit aux États-Unis. C’est une nouvelle escalade dans la rivalité entre ces deux puissances, les USA reprochant au géant de la sécurité informatique d’être proche de Moscou.
Cela fait un moment que la société d’antivirus Kaspersky est dans le viseur des autorités américaines. Des restrictions touchent l’usage de ce logiciel aux États-Unis depuis 2017. La multinationale qui a des bureaux dans une trentaine de pays et revendique 400 millions d’utilisateurs dans le monde ne pourra plus vendre ses logiciels aux États-Unis, ni fournir de mises à jour.
L’antivirus Kaspersky interdit aux USA
L’offensive américaine contre Kaspersky a débuté en 2017. Les agents fédéraux américains avaient reçu interdiction d’utiliser le logiciel sur leurs téléphones professionnels. En 2022, les produits et services fournis directement ou indirectement par l’entreprise russe ont été placés sur la liste rouge.
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Ce jeudi, le dernier coup est donc tombé sur la société spécialisée dans les antivirus, une interdiction totale contre les filiales et sociétés mères de Kaspersky Lab. Washington considère la société constitue une menace pour la sécurité nationale à cause de sa proximité avec Moscou.
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Pour Gina Raimondo, secrétaire américaine au commerce, Moscou est capable d’exploiter les entreprises russes pour collecter des informations sensibles. « La Russie a montré à maintes reprises qu’elle avait la capacité et l’intention d’exploiter des entreprises russes, telles que Kaspersky Lab, pour collecter et exploiter des informations américaines sensibles », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le Kremlin a réagit en dénonçant une concurrence déloyale de Washington. La société s’est aussi défendu dans un communiqué. Kaspersky a dénoncé une décision « prise sur la base du climat géopolitique actuel et de craintes théoriques », qui « profite à la cybercriminalité ». La multinationale « a démontré à de nombreuses reprises son indépendance de tout gouvernement », et les États-Unis ont « ignoré ces preuves », a-t-elle ajouté.
Esso A.