L’armée de la République démocratique du Congo (FARDC) a engagé une contre-offensive contre les combattants du M23. Ce mardi 8 novembre, des positions des rebelles ont été bombardées, apprend-t-on de sources sécuritaires.
Le M23, ancienne rébellion tutsi, a repris les armes fin 2021 contre le gouvernement congolais. Depuis octobre dernier, elle mène une offensive dans l’est de la RDC qui lui a permis de conquérir plusieurs localités du territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu . Le président congolais a appelé, la semaine dernière, à une mobilisation générale pour combattre cette rébellion.
Des positions des rebelles bombardées
«Depuis ce matin, nos avions ont commencé à bombarder la colline de Tchanzu et ses environs. Cela va durer toute la journée», a indiqué sous couvert d’anonymat une source sécuritaire. Elle a également , concernant les vols de lundi, précisé que «c’était la reconnaissance» et l’identification des positions des rebelles.
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La même source précise que des combats au sol ont également eu lieu près de Rugari, à une trentaine de kilomètres au nord de Goma . Un message attribué au porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, confirme le bombardement des positions des rebelles.
Un correspondant de l’AFP a constaté que deux avions de chasse Sukhoï Su-25 et deux hélicoptères ont été vus dans le ciel de Goma ce mardi matin. Ces deux avions ont été déployés depuis dimanche dans le Nord-Kivu, et l’un d’entre eux serait impliqué dans le viol de l’espace aérien rwandais dénoncé par Kigali, lundi.
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La RDC a de son côté reconnu un survol «malencontreux» du territoire rwandais lors d’un vol de reconnaissance par un avion «non armé». Le bombardement des positions des rebelles a provoqué la fuite de la population de Bunagana vers l’Ouganda, a indiqué un habitant de la localité, cité par Africanews. «Bunagana s’est vidé de sa population», a confirmé, Damien Sebuzanane, responsable de la société civile locale.
Esso A.