COP 27: la prise de position d’Emmanuel Macron jugée «toxique»

COP 27: la prise de position d’Emmanuel Macron jugée «toxique»

La vingt-septième conférence des Nations Unies sur le climat, COP 27, a démarré ce dimanche 6 novembre à Charm el-cheikh, en Egypte. Le président français, Emmanuel Macron, est déjà décrié pour ses propos en marge de sa prise de parole officielle.

Près de 200 pays participent à cette 27ème conférence mondiale sur le climat en Egypte. Quelque 110 chefs d’Etat et de gouvernement doivent s’exprimer aujourd’hui et demain à la tribune de la COP 27, dont le président français qui doit prendre la parole ce lundi après-midi. Le secrétaire général de l’ONU a déjà alerté que face au réchauffement climatique, l’humanité doit «coopérer ou périr».

Des propos à la COP 27 qui agacent

Ce matin, lors d’une rencontre avec des jeunes engagés pour le climat, le président français a tenu des propos dénoncés jusque dans son pays. En effet, en marge de la COP 27, Emmanuel Macron a indiqué vouloir «mettre la pression sur les pays riches non européens». Dans le but de leur faire payer «leur part» en matière d’aide aux pays pauvres face au réchauffement climatique.

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Le président Macron estime que «l’Europe et la France tiennent leurs objectifs» en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a aussi appelé les «les grands pays émergents» à «sortir le plus vite possible du charbon». Mais ce point de vue, exprimé en marge de la COP 27, n’est pas partagé par tous les acteurs du sujet.

En effet, le porte-parole de l’ONG Greenpeace a estimé sur Franceinfo que, cette prise de position est «absolument toxique». Pour Clément Sénéchal, «la France devrait tout faire sauf se poser en donneuse de leçon». Il note également que «la France réduit ses émissions de gaz à effet de serre beaucoup trop lentement pour respecter ses objectifs». A cet effet, l’Onu estime qu’ «il n’existe aucune piste crédible pour tenir l’objectif de 1,5 °C».

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Pour atteindre cet objectif, le monde s’était fixé en 2015, de baisser les émissions de gaz de 45% d’ici 2030. Mais face à la réalité, experts et ONU tirent la sonnette d’alarme. En outre, il faut préciser que les deux principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre ne seront pas présents à la COP 27. Le président chinois Xi Jinping ne se rendra pas en Egypte et le président américain, Joe Biden retenu par les élections de mi-mandat, passera rapidement à la COP le 11 novembre.

Esso A.