L’adoption de la réforme des retraites ce lundi, à travers le rejet des motions de censure à l’Assemblée nationale française, a jeté le feu aux poudres. Paris s’est embrasé la nuit dernière avec des manifestations un peu partout et qui se sont répandues dans tout le pays et qui se poursuivent aujourd’hui.
Depuis que le président français Emmanuel Macron, essaie d’introduire la réforme des retraites qu’il porte, les oppositions se font entendre. Huit journées de grèves et manifestations ont déjà été organisées par plusieurs syndicats réunis. Mais l’exécutif a encore une fois fait usage de l’article 49.3 pour faire adopter la réforme sans votes à l’Assemblée nationale.
Paris et toute la France mobilisée
Des manifestations spontanées de français ont eu lieu ce lundi soir, après le rejet des motions de censure introduits par les députés opposés à la réforme. Cette situation qui induit l’adoption de facto de la réforme des retraites, a embrasé la capitale française, ainsi que plusieurs autres villes.
Rejet des motions de censure : la réforme des retraites adoptée en France, la rue gronde
A Paris, les manifestants ont mis le feu aux poubelles, vélos et divers objets. Les sapeurs-pompiers sont intervenus 240 fois, selon une source policière. Elle indique également que près de 300 personnes dont 234 dans la capitale française, ont été arrêtées. Plusieurs autres grandes villes, Strasbourg, Lyon, Nantes, Rennes, ont été rattrapées par les manifestations émaillées d’incidents.
Pour le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, Frédéric Souillot, ces tensions et dégradations ne sont « malheureusement » que le « début ». « On a mis des millions de personnes dans la rue, calmement, par la grève, et vous avez fait comme si vous ne les voyiez pas. Ce qu’il se passe [aujourd’hui], c’est ce qui devait arriver. Qui cherche le chaos? En tout cas, pas l’intersyndicale », a-t-il avertit sur le plateau de BFMTV, ce matin.
Le gouvernement veut calmer la situation
Les tensions se ressentent ce mardi à Paris et des blocages se poursuivent ailleurs en France. Le trafic sur les rails est perturbé, les universités se mobilisent, selon plusieurs médias locaux. Dans de petite villes comme Alençon, le Mans, des mobilisations sont prévues ce mardi soir, rapporte le média Actu.fr. Des blocages ont également lieu dans des raffineries, obligeant les forces de l’ordre à intervenir pour faire des réquisitions de personnels.
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En dehors de Paris, des axes routiers d’autres grandes villes sont aussi bloqués ce matin, notamment au Havre, à Rouen, à Rennes, Rennes, Nantes, Lyon. La ville de grenoble est paralysée par une manifestation contre la réforme, assurent nos confrères. Le syndicat CGT Energie (FNME-CGT) a aussi promis, ce matin, de nouvelles « coupures ciblées », par la voix de son secrétaire général, Sébastien Menesplier à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord). Les syndicats appellent les Français à « participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations »,à partir du jeudi 23 mars, jusqu’au retrait de la réforme.
Pour tenter de rattraper la situation, le président Macron a concocté un programme chargé ce mardi. L’Élysée a annoncé qu’il va s’adresser aux Français, mercredi après-midi, lors d’un entretien télévisé. Avant cela, il va avoir plusieurs consultations ce mardi, avec la Première ministre, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, et se réunir en soirée avec les parlementaires de son camp.
Esso A.
