Islande : la Première ministre Katrin Jakobsdottir entre en grève

Islande - la Première ministre Katrin Jakobsdottir entre en grève

La Première ministre d’Islande, Katrin Jakobsdottir, a annoncé qu’elle va se joindre au mouvement de grève générale des femmes ce mardi. Ces dernières entendent dénoncer les inégalités salariales pratiquées dans le pays ainsi que les violences sexuelles.

En Europe, plusieurs combats sont menés pour assurer les droits des femmes, notamment en termes de traitements salariaux par rapport aux hommes. En Islande, cette thématique a beaucoup évolué et depuis 2018, une loi impose aux sociétés et institutions de plus de 25 salariés de prouver qu’elles pratiquent les mêmes rémunérations pour tout le monde.

La Première ministre en grève

L’évolution de la situation professionnelle des femmes en Islande n’est pas suffisante au vu du slogan choisi par les grévistes ; « Kallarou betta jafnrétti » qui signifie « et vous appelez ça l’égalité ». Toutes les femmes sont donc appelées à entrer en grève ce mardi et défendre leurs droits. Un mouvement d’une ampleur inédite depuis 48 ans, auquel la Première ministre a annoncé se joindre.

Procès Guiavarch: le djihadiste français et ses 4 femmes condamnés

« Avant tout, je veux montrer ma solidarité avec les femmes islandaises », a-t-elle déclaré hier au journal Iceland Monitor. La Première ministre a expliqué que son cabinet ne va pas fonctionner ce mardi. Malgré les réformes, il existe toujours une différence de salaire de 21% en moyenne entre les hommes et les femmes en Islande. 40% de femmes se disent aussi victimes de violences liées à leur genre ou de violences sexuelles.

Lire aussi: Afghanistan : les femmes interdites d’accès à l’Université, une restriction de plus

Les femmes et les personnes non-binaires sont donc appelées à arrêter leur travail, même les tâches ménagères durant toute la journée. Les organisatrices, un regroupement de 40 associations, réclament aussi une meilleure reconnaissance salariale des métiers attribués au soin, majoritairement exercés par des femmes.

Les grévistes espèrent que ce mouvement puisse avoir l’effet de celui du 24 octobre 1975. En effet ce mardi n’a pas été choisi par hasard, il y a 48 ans à la même date, 90% des femmes en Islande avaient cessé leurs activités professionnelles et domestiques. Ce qui avait eu pour conséquence de révéler leur importance dans la société islandaise.

La Rédaction