La justice néerlandaise a interdit ce vendredi 28 avril, à un homme de 41 ans, de faire de nouveaux dons de sperme. Ce dernier aurait engendré entre 550 et 600 enfants. L’interdiction est doublée d’une amende en cas d’infraction, a rapporté l’AFP.
Tout est parti d’une plainte d’une mère et de la fondation Donorkind (« enfant de Donneur »), selon les médias néerlandais. Les plaignants avaient engagé une procédure en référé contre l’homme après avoir constaté qu’il continuait de chercher de futurs parents sur les réseaux sociaux, alors qu’il a dépassé la limite de dons de sperme autorisée.
Interdit de dons de sperme
Jonathan M. a commencé son activité de don de sperme depuis 2007 et aurait engendré entre 550 et 600 enfants. La mère plaignante a expliqué à la fondation Donorkind avoir fait la connaissance de l’homme en 2018, via une plateforme de rencontres. Il y promettait d’engendrer un maximum de 25 enfants, ce qui est conforme aux directives des cliniques néerlandaises pour éviter la consanguinité, l’inceste et les problèmes psychologiques des enfants de donneurs.
Lire aussi: Santé : les six mesures de l’OMS pour prévenir la noyade chez les enfants et les jeunes
Sauf que dans les faits à l’époque, l’homme avait fait des dons de sperme qui ont engendré 100 enfants rien que dans les cliniques néerlandaises. Il aurait aussi fait des dons de sperme dans le cadre privé et via une clinique danoise qui a envoyé sa semence à des adresses privées dans différents pays.
La tribunal a jugé qu’il était « suffisamment plausible » que l’agrandissement du réseau de parenté ait des conséquences psychologiques négatives sur les enfants, évoquant des problèmes psychologiques autour de l’identité et des craintes d’inceste. Il est donc dans l’intérêt des enfants du géniteur « que le réseau de parenté ne s’étende pas davantage » .
Lire aussi: Sirops contre la toux: l’OMS alerte et lance une enquête après des décès d’enfants
Il est donc interdit à l’homme de « faire don de son sperme à de nouveaux futurs parents ». Il risque une amende de 100.000 euros chaque fois qu’il enfreindra l’interdiction. Il lui est également interdit de discuter, en ligne, avec de nouveaux futurs parents sur sa volonté de leur donner du sperme.
Esso ASSALIH