La graine de millet est au cœur d’un programme phare mené par le département agricole de l’Etat d’ Odisha en Inde. Une initiative soutenue par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) et qui porte déjà des fruits.
Pour lutter contre la faim, les autorités agricoles de cet État de l’est de l’Inde ont initié un programme qui a consisté à distribuer des semences de millet aux personnes vulnérables. Débuté en 2018, ce programme a amélioré aujourd’hui, les moyens de subsistance des communautés et est loué par les Nations-Unies qui le soutiennent.
Choix de la culture des graine de millet
Le millet, cette céréale qui présente une grande tolérance à la chaleur (jusqu’à 64 degrés Celsius), à la sécheresse et aux inondations, représente selon les Nations-Unies, une culture de choix pour les agriculteurs. Surtout à une époque marquée par le changement climatique et l’épuisement des ressources naturelles.
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La céréale nécessite moins d’eau que le riz et le blé. Il présente différentes variétés dont celle à cycle court qui pousse facilement sans engrais, et donc plus sain et plus sûr à la fois pour le consommateur et pour le sol. Un autre avantage de cette graine est que sa culture intercalaire avec d’autres cultures est bénéfique pour la qualité du sol.
Elle permet de contrôler l’écoulement de l’eau et contribue à la conservation des sols dans les zones sujettes à l’érosion. Selon Bishow Parajuli, Représentant et Directeur de pays du PAM en Inde, « en plus d’être une riche source de nutriments et une culture résiliente au climat, le millet peut diversifier le système alimentaire».
Une culture utile à la lutte contre la faim
Pour lutter contre la faim et améliorer les moyens de subsistance des populations rurales, le gouvernement d’Odisha a lancé, en 2017, le programme Odisha Millets Mission (OMM), avec le soutien du PAM. Il a consisté à inciter les villageois à la culture et la commercialisation du millet, en leur distribuant des semences de la céréale.
Un peu plus de quatre années après, cette culture a changé des vies au sein des communautés villageoises. Aujourd’hui, cette initiative s’est transformée en un mouvement dirigé par des groupes d’entraide féminins. Selon les chiffres de l’ONU, en quatre ans, la culture du millet s’est répandue, quittant 72 blocs pour toucher 84 blocs et plus de 15 mille villages et encore plus d’agriculteurs.
Cette culture a permis à ces femmes de développer d’autres procédés de consommation de la céréale et donc d’autres activités génératrices de revenus. Selon le Directeur pays du PAM en Inde, la culture de millet peut «soutenir le renforcement de la résilience et l’adaptation et améliorer les moyens de subsistance des petits agriculteurs, notamment des femmes, à l’échelle nationale et régionale ».
Esso A.