Droits de l’Homme : Charles Taylor, l’ex président du Libéria porte plainte contre son pays

Droits de l’Homme : Charles Taylor, l’ex président du Libéria porte plainte contre son pays

L’ancien président libérien Charles Taylor, qui purge une peine de 50 ans de prison a décidé de porter plainte contre son pays. L’information est révélée par la Cour de justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

L’ancien chef d’Etat du Liberia est aujourd’hui pensionnaire d’une prison anglaise. Sanctionné pour crimes contre l’humanité, il est accusé d’avoir jouer un rôle pendant la guerre civile en Sierra Leone. C’est depuis son lieu de détention qu’il a porté devant la Cour, le non-respect de ses droits par le Libéria.

Charles Taylor dénonce le « non-paiement de sa pension de retraite »

Le communiqué de la Cour de justice, publié le 25 octobre dernier indique que « dans sa plainte, l’ancien président affirme que l’action du gouvernement (le refus de payer sa pension, Ndlr) constitue une violation de ses droits humains ». Particulièrement « le droit de ne pas subir de discrimination, l’égale protection de la loi, le droit à la dignité, à une audience équitable et à la propriété ».

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A cette démarche qui peut sembler illogique, le secrétaire général de la Plateforme de la société civile pour la défense des droits de l’Homme au Liberia, trouve des fondements. En effet, Adama Dempster a expliqué à l’AFP que, Charles Taylor devrait avoir gain de cause puisqu’ « il n’a pas été condamné pour des crimes commis au Liberia, ce qui n’affecte pas ses droits ici ». La Cour a précisé qu’aucune date d’audience n’a encore été fixée

De la présidence à la prison

Aujourd’hui âgé de 73 ans, l’ancien chef de guerre Charles Taylor a été président du Libéria de 1997 à 2013. Il s’est impliqué dans la guerre civile qui a meurtri la Sierra Léone voisine du Libéria, de 1991 à 2012. Il lui sera reproché d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone.

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Il aurait fourni des armes, des munitions et autres aides logistiques au Front Révolutionnaire Uni (RUF) en échange de diamants. En 2012, le tribunal spécial pour la Sierra Léone le reconnait coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Il écope d’une peine de 50 ans de prison qu’il purge depuis dans une prison britannique.

Edoh