Le Haut-commissaire de la province du Koulpélogo, au centre-est du Burkina, a interdit par arrêté le port du voile intégral pour une période de trois mois. Cette mesure vise à réduire davantage les possibilités de camouflage des terroristes qui commettent des exactions au sein des populations.

Depuis la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, plusieurs mesures sont prises pour venir à bout du fléau terroriste au Burkina. Après les enrôlements volontaires dans le groupe des VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie), les taxes sur les produits pour alimenter le fonds de soutien à ces forces, c’est les moyens d’action des terroristes qui sont visés.

Le voile intégral interdit

La décision d’interdire le voile intégral a été prise par le Haut-commissaire de la province de Koulpélogo par arrêté le 31 juillet 2023, a indiqué l’Agence d’information du Burkina (AIB). Cette mesure est issue de larges concertations, suivi d’un accord avec les Forces vices de la province, y compris les communautés religieuses, précise la source.

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L’interdiction vise à « lutter efficacement contre le terrorisme » et couvre une période de trois mois. L’arrêté précise qu’il est strictement interdit sur l’ensemble du territoire de la province le port du voile qui couvre la totalité du visage. Toutefois, le voile laissant apparaitre le visage et qui permet d’identifier clairement la personne qui le porte, est autorisé.

Le voile intégral a souvent été utilisé par des hommes se faisant passer pour des femmes, pour camouflant leurs armes et attaquer par surprise des populations, les VDP et les Forces de sécurité (FDS). L’arrêté précise qu’à l’issue des trois mois, l’interdiction peut « être reconduite ou levée, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire dans la province ».

Esso ASSALIH