Procès de Kevin Guiavarch : le terroriste et ses quatre femmes comparaissent à Paris

Procès de Kevin Guiavarch : le terroriste et ses quatre femmes comparaissent à Paris

Accusé d’avoir été un des recruteurs du groupe Etat Islamique (EI) en Syrie, Kevin Guiavarch, 29 ans, a comparu ce lundi. Il était en compagnie de ses quatre femmes, devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Kevin Guiavarch est une des figures de djihadistes français, partis combattre en Syrie pour l’Etat Islamique. Bien que se proclamant repenti, il a comparu avec sa femme et ses trois ex-épouses. Il était dans le box des accusés avec une de ses ex-épouses, enceinte de quelques mois. Les autres ont comparu libre sous contrôle judiciaire.

L’engagement de Kevin Guiavarch

Kevin Guiavarch est poursuivi avec ses  »épouses » pour « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes ». Il est accusé d’avoir été un « combattant » au sein de Daesh.

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En effet, Kevin Guiavarch a rejoint la Syrie en 2012, avec sa deuxième épouse, bien avant la proclamation du « califat ». Il militait déjà dans les rangs du groupe islamiste radical Forsane Alizza. Installé dans une zone contrôlée par l’EI, il a servi le mouvement sous le nom de Abou Ayoub, selon l’accusation.

Il était déja ne en ce moment, chef d’une famille de quatre épouses avec lesquelles il aura six enfants. C’est en 2016, que lui et sa famille rejoignent la Turquie, à pied, après plusieurs tentatives infructueuses. Il signifiait dans une lettre aux autorités françaises qu’il est « un repenti ». Ils seront arrêtés et remis aux autorités françaises.

Le terroriste « repenti » se défend d’être un djihadiste

Selon l’accusation, Kevin Guiavarch a participé à des combats, des clichés le montrent en tenue de combat et en possession d’armes de guerre. Il aurait même entrainé ses femmes. Il était « au cœur d’une mouvance jihadiste combattante particulièrement brutale, du moins au cours des premiers mois de l’année 2014 », assure l’accusation.

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Mais l’accusé a rejeté les allégations en expliquant qu’il est « allé en Syrie pour venir en aide à la population ». Ce qui l’a conduit à combattre pour l’Armée syrienne libre (ASL), avant que son groupe ne rejoigne les rangs de Daesh. Là, il n’a joué qu’« un jeu de rôle » au sein de l’Etat Islamique, prévoyant même fuir le groupe dès 2014.

Les faits reprochés à Kevin Guiavarch et co-accusés sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle, mais ils risquent aujourd’hui 20 ans, en raison de la date des faits. Le procès va durer jusqu’au 25 mars.

Kylian B.