France: Eric Zemmour condamné pour provocation à la haine raciale

France: Eric Zemmour condamné pour provocation à la haine raciale

Le candidat à la présidentielle 2022 en France, Eric Zemmour, a été condamné ce lundi 17 janvier par le tribunal correctionnel de Paris. Le motif est « complicité de provocation à la haine raciale ».

Ce n’est pas la première fois que Eric Zemmour a des démêlés avec la justice à cause de ses idées politiques. Ni son dernier procès à cause de ses déclarations. Mais le polémiste a annoncé qu’il fera appel de la décision de justice.

Complicité de provocation à la haine raciale

Le candidat à la présidentielle, a été condamné à 10 000 euros d’amende pour « complicité de provocation à la haine raciale » envers les mineurs isolés étrangers. Les propos reprochés à Eric Zemmour remontent au 29 septembre 2020 et ont été dits sur la chaîne CNews.

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Eric Zemmour avait déclaré au sujet des mineurs étrangers non accompagnés qu’ils « n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent. ». Repris par l’animatrice, il avait atténué ses propos avec le terme «la plupart ».

Ces propos avaient déja valu à la chaîne, une condamnation de 200 000 €, le 18 mars 2021, par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. Bien que son avocat ait argué qu’il défendait une position politique, le tribunal a considéré que ces propos étaient de la provocation à la haine.

Zemmour souvent jugé pour ses propos

M. Zemmour est habitué aux procès à cause de ses positions politiques. Pour avoir prétendu que les employeurs avaient « le droit » de ne pas embaucher d’Arabes et de Noirs, il avait été reconnu coupable de « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une race », le 18 février 2011.

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Ensuite il a déclaré qu’il laisserait aux musulmans « le choix entre l’islam et la France ». La Cour de cassation l’a reconnu coupable de « provocation à la discrimination et à la haine religieuse », le 17 septembre 2019. Un autre procès en appel l’attend le Jeudi 20 janvier, pour « contestation de crime contre l’humanité ». Il avait été relaxé en première instance.

Mais le polémiste a déjé annoncé qu’il fera appel contre sa condamnation pour provocation à la haine raciale. « C’est la condamnation d’un esprit libre par un système judiciaire envahi par les idéologues », a-t-il dénoncé dans un communiqué. Il prévoit abroger cette legislation antiraciste s’il est élu.

Edoh