Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre du Niger, a eu une discussion Franche avec une délégation de la Banque Mondiale ce jeudi 15 février. Alors que l’institution annonçait à Niamey ,la reprise de sa coopération avec le Niger, Lamine Zeine a adressé ses reproches à l’institution.
Depuis environ sept mois, la Banque Mondiale a suspendu sa coopération avec le Niger. C’était après la coup d’État contre Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. L’institution financière mondiale avait pris le parti de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), qui avait condamné le coup de force et pris des sanctions contre le Niger.
Lamine Zeine face à la Banque Mondiale
« Je ne peux pas laisser cette occasion sans qu’on se dise effectivement certaines vérités », a indiqué le Premier ministre nigérien, à la délégation conduite par la directrice des opérations de la Banque Mondiale (BM) pour le Burkina-Faso, le Mali, le Tchad et le Niger, Clara Ana de Sousa. Lamine Zeine n’a pas mâché ses mots devant ses hôtes.
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Le Premier ministre a dénoncé « la précipitation avec laquelle la Banque Mondiale s’est alignée sur la batterie de sanctions punitives décidées par la Cedeao ». Il aussi a remis en question l’existence de mesures similaires dans les textes de la BM, qui soutiennent une fermeture des frontières et des sanctions sur des produits vitaux.
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Il a rappelé que le coup d’État du 26 juillet est le seul sans violence parmi les six qu’a connu son pays. C’est également le seul qui « a bénéficié d’un large soutien populaire ». « Nous avions pensé que nos partenaires allaient en tenir compte » a-t-il regretté.
Lamine Zeine a aussi reproché à la Banque mondiale le délai « trop long » qu’il a pris pour évaluer la situation et reprendre la coopération. De son côté, Mme de Sousa a indiqué qu’ils sont « là, avec la ferme volonté et la détermination de pouvoir résoudre avec vous tous les obstacles pour la reprise totale des programmes de la BM au Niger ».
La Rédaction
