Des militaires de la mission européenne EUCAP SAHEL ont été expulsés du Niger le week-end dernier. Cette mise à la porte a été dénoncée par l’Union européenne surtout celle ayant touché la cheffe de cette mission, le samedi soir.
L’EUCAP SAHEL est une mission européenne dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Lancée en 2012 au Niger pour renforcer la sécurité intérieure, elle est composée de 120 personnes. Son corolaire au Mali a été lancé en 2015. Les nouvelles autorités nigériennes avaient dénoncé l’accord relatif à cette mission le 4 décembre 2023, actant ainsi sa fin.
Expulsion des membres de la mission européenne
Le 24 janvier dernier, 15 militaires de la mission européenne sont arrivés à Niamey malgré la dénonciation de l’accord qui régissait leur présence. Deux jours après, le 26 janvier, le ministre nigérien de l’intérieur, général Mohamed Toumba, a notifié une décision d’expulsion à la cheffe de l’EUCAP, l’Allemande Katja Dominik.
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La note indique que 15 militaires de la mission sont entrés à Niamey « sans informer au préalable le gouvernement du Niger », en dépit de la dénonciation de l’accord instituant la mission. Ces militaires sont effectivement repartis le dimanche. La Cheffe de la mission européenne, a elle-même été refoulée dans la nuit du samedi à son arrivée à l’aéroport de Niamey.
Cette expulsion a suscité la réaction de l’Union européenne qui, le lundi 29 janvier, a dénoncé le « refus » d’accès au territoire nigérien à Mme Katja Dominik. « L’UE prend note du refus pur et simple d’accorder l’accès au territoire nigérien » a indiqué une porte-parole de la Commission européenne citée par Mediapart.
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En dehors de ces 15 militaires de la mission européenne, des ressortissants français ont aussi été expulsés du Niger. Il sont au moins cinq, selon les informations de Rfi, qui ont dû quitter le pays sahélien depuis jeudi. Samedi matin, ajoute la source, le responsable au Niger du Programme alimentaire mondial (PAM), a dû aussi repartir à Paris, après son arrivée à Niamey.
Après le départ des forces françaises, la décision de renégocier les accords militaires avec les pays européens, la suspension de coopération avec l’OIF, cette décision renforce l’éloignement du Niger et ses partenaires historiques.
La Rédaction