La Russie pourrait ne pas prolonger l’accord sur les céréales qui arrive à échéance le mois prochain. Son représentant à l’ONU l’a signifié dans un courrier évoquant des mécontentements et certaines exigences.
Le 22 juillet, la Russie et l’Ukraine ont signé en Turquie un accord pour permettre l’exportation de céréales. Il s’agit des céréales ukrainiens bloqués dans les ports de la mer Noire à cause de la guerre et des céréales et engrais russes bloqués par les sanctions. Mais la mise en oeuvre de cet accord d’une validité de 120 jours a connu plusieurs couacs.
Accord sur les céréales à l’agonie
Dans un entretien à Reuters, le représentant permanent de la Russie au siège de l’Onu a indiqué que son pays a adressé une note à l’organisation. Selon Guennadi Gatilov, ce courrier contient de multiples plaintes relatives à l’accord sur les céréales.
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Au delà des plaintes, la note contient des exigences formulées par Moscou pour une reconduction de l’accord qui arrive à échéance en novembre. En cas de non respect de ces demandes, Moscou pourrait se retirer de l’accord.
« Une telle possibilité existe. Nous ne sommes pas contre l’approvisionnement en céréales, mais cet accord doit être équitable; il doit être mis en œuvre de manière juste par toutes les parties », a souligné M. Gatilov.
Poutine dénonce une «duperie totale» des occidentaux
L’accord sur les céréales porte sur deux documents. D’un côté, les Nations Unies devraient veiller à la levée des restrictions sur les exportations de produits agricoles et d’engrais russes vers les marchés mondiaux, et de l’autre l’exportation de céréales ukrainiens bloqués par la guerre.
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Mais force est de constater que l’ONU et les occidentaux n’ont pas tenu parole et les exportations russes sont toujours entravées, ce qui n’est pas le cas des exportations ukrainiennes. En outre, une autre condition de l’accord sur les céréales n’est pas du tout respecté. Notamment que ces exportations aillent principalement aux pays pauvres.
En effet, Vladimir Poutine s’est plaint en septembre que sur 203 navires partis des ports de la mer Noire, seulement 4 sont allés vers les pays dans le besoin. « On en parle, on en parle, c’est en vain, personne ne l’entend», avait rouspété le président russe. « Ce sont qui, les pays pauvres? La situation ne change pas. Il est juste inconfortable de le dire, mais c’est une duperie totale et rien d’autre », avait déploré le Président russe.
Esso A.
