Libye : avoir laisser tuer Kadhafi, une « très grave erreur », reconnait un ministre italien

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Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a reconnu cette semaine que l’occident a commis une « très grave erreur » en laissant tuer l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Il s’exprimait en public dans la ville de Lucca, alors que la Libye est toujours en proie à des affrontements meurtriers.

Depuis la chute du guide libyen Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est divisé. Deux gouvernements s’y opposent aujourd’hui par l’entremise de groupes armés et contrôlent chacun, une partie du territoire. Cette semaine, de violents affrontements ont encore fait une cinquantaine de morts.

L’assassinat de Kadhafi, une grave erreur

Vice-premier ministre et nouveau ministre des Affaires étrangères d’Italie, Antonio Tajani a exprimé des regrets quant à l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011. « Il n’était peut-être pas le champion de la démocratie, mais une fois qu’il a été tué, l’instabilité politique est arrivé en Libye et en Afrique » a déclaré le responsable politique italien.

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Son regret va également à l’endroit de l’explosion des flux migratoires vers son pays. Selon lui, grâce aux accords conclus avec Kadhafi, l’Italie avait arrêter ces flux et la situation était stable. Mais aujourd’hui la situation est totalement désastreuse. Au-delà des vagues de migrants qui ne cessent de s’augmenter, l’instabilité politique ayant découlé de la mort de Kadhafi ne cesse aussi de s’aggraver.

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Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères

L’Union africaine (UA) s’est prononcée ce jeudi sur les affrontements meurtriers entre groupes armés cette semaine dans le pays et a exprimé sa « grande inquiétude ». Depuis lundi, la capitale Tripoli est la proie de violents affrontements à l’arme lourde entre deux influents groupes armés. L’arrestation d’un colonel de l’un de ces groupes a mis le feu aux poudres.

Malgré la signature d’un accord de cessez-le-feu, la situation est toujours tendue. Dans un communiqué sur le réseau X ( ancien Twitter), le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a appelé à « l’arrêt immédiat » des combats. Ces derniers ont déjà fait 55 morts et 147 blessés. Ce n’est pas la première fois que ces deux groupes s’affrontent, fin mai, leurs affrontements avaient fait plusieurs blessés. Mais depuis la mort de Kadhafi, c’est une multitude de groupes armés qui sévissent dans le pays.

La Rédaction