Un avion privé du président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso, a été vendu aux enchères ce mardi 3 octobre en France. Une démarche contre l’avis du Congo et qui a provoqué une réaction virulente du pays.
Le Falcon 7X du président de la République du Congo avait été saisi sur l’aéroport de Bordeaux en juin 2020, dans le cadre d’un contentieux entre l’homme d’affaires libanais Mohsen Hojeij et l’Etat du Congo-Brazzaville. La décision de la vente prise par des tribunaux français a fortement déplu au Congo.
L’avion de Sassou-Nguesso vendu en France
L’avion du président Denis Sassou-Nguesso avait été saisi en juin 2020 à l’aéroport de Bordeaux, alors qu’il suivait des travaux de maintenance. Cette saisie effectuée par huissier, avait été ordonnée dans le cadre d’une longue procédure judiciaire engagée par un homme d’affaire libanais contre l’État du Congo.
L’État du Congo avait été condamné à deux reprises, en 2000 et 2013, à indemniser la societé société Commisimpex du libanais. Après la saisie, la vente aux enchères de l’avion du président de Sassou-Nguesso a été ordonnée par le tribunal judiciaire de Bordeaux en décembre 2022 puis confirmée en juin 2023 par la cour d’appel, pour indemniser la societé. L’avion a été acheté par un acquéreur anonyme, quelque minutes après l’ouverture des enchères à 7 millions d’euros.
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Le jet privé fut bradé à 7,1 millions d’euros, au grand désarroi des autorités congolaises. « Nous avons exprimé notre mécontentement sur le caractère répétitif des procédures vexatoires, des procédures qui, de notre point de vue, sont en délicatesse avec le droit commun et avec tout simplement les pratiques diplomatiques, la coutume », a réagit le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, sur Rfi.
« Un avion présidentiel, qui est floqué du drapeau congolais, qui porte les armoiries du pays et qui est à l’usage exclusif du président de la République, devrait bénéficier de l’immunité, comme tout bien qui relève de la souveraineté de chaque Etat », a ajouté le porte-parole. «Nous avons suivi le déroulement de la vente aux enchères, qui nous est apparue assez curieuse, avec un seul enchérisseur. Cet avion, en cinq minutes, était vendu à un prix très en deçà de sa valeur. L’Etat congolais exercera les voies de recours pour que le droit soit dit », a-t-il conclut. L’ambassadrice de la France à Brazzaville a aussi été convoquée par les autorités du Congo.
La Rédaction