Alors que la ville de Bakhmout est depuis quelques mois l’épicentre du conflit en Ukraine, l’OTAN a admis ce mercredi qu’elle pourrait prochainement être prise par les russes. Ce, par la voix de son secrétaire général, Jens Stoltenberg.
Bakhmout, ville de l’est l’Ukraine, est depuis plusieurs semaines l’objectif principal de l’armée russe. Alors que la Russie la présente comme une étape importante dans sa guerre, la prise de cette ville est présentée par les occidentaux comme juste symbolique. L’OTAN, principal soutien de l’Ukraine, a admis la possibilité de la perte de la ville, en marge d’une réunion des ministres européens de la Défense à Stockholm.
Bakhmout, bientôt dans les mains des russes
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« Nous ne pouvons pas exclure que Bakhmout tombe finalement dans les prochains jours », a indiqué Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Mais ce dernier n’a pas semblé trop s’en émouvoir puisqu’il minimise l’importance stratégique de la cité. « Cela ne reflète pas nécessairement un quelconque tournant de la guerre », a-t-il ajouté devant la presse.
« Mais cela souligne que nous ne devons pas sous-estimer la Russie. Nous devons continuer à soutenir l’Ukraine », a relativisé M. Stoltenberg. Mais Moscou ne partage pas le même avis sur l’importance de Bakhmout, dont il fait de la prise une priorité, puisqu’elle permettra « de nouvelles opérations offensives en profondeur », indique-t-on.
Kiev, contrairement à l’OTAN, rejoint Moscou sur l’importance que revêtirait une telle prise. Dans une interview à la télévision américaine CNN, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’en cas de chute de Bakhmout, les russes « pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre », a-t-il mis en garde.
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Sur le front, le groupe paramilitaire russe Wagner qui est très actif, a revendiqué ce mercredi la prise de la partie orientale de la ville. Les ministres de la Défense de l’Union européenne, quant à eux, peaufinent un plan de livraisons à l’Ukraine de nouvelles munitions et obus.
Esso A.