Aux Comores, le calme est revenu après plusieurs jours de manifestations contre la réélection annoncée du président sortant, Azali Assoumani. Place aux recours des partis politiques devant la Cour suprême qui a été aussi saisi par le camp présidentiel, pourtant vainqueur de la présidentielle, rapporte Comoresinfos.
La proclamation des résultats provisoires donnant vainqueur le président Azali Assoumani a provoqué des violences pendant deux jours. Les manifestants dénonçaient des fraudes massives, notamment le taux de participation qui diffère selon le scrutin présidentiel et celui régional, alors que les deux élections étaient couplées.
Le camp présidentiel proteste
Après les émeutes qui ont fait au moins 1 mort dans la capitale Moroni, les partis politiques aux Comores se sont tournés vers la Cour suprême. Plusieurs recours de contestation des résultats provisoires du scrutin ont été déposés, renseignent nos confrères du média local. Parmi ces derniers se retrouve le recours du camp présidentiel.
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En effet, le camp du président élu Azali Assoumani, conteste aussi le taux de participation tout comme les autres candidats. Alors que les candidats dénoncent l’écart entre les taux de participation à des élections couplées, le camp présidentiel dénonce le taux de participation à la présidentielle. Pour la présidentielle, environ 55.000 votants ont été enregistrés, soit un taux de 16,30% et pour l’élection des gouverneurs, 190.000 votants ont été comptabilisés.
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Le camp présidentiel réclame un ajustement significatif du taux de participation à la présidentielle précisent nos confrères. La mouvance demande de le faire passer de 16,30 à plus de 60%, soit l’ajout de près de 70.000 voix. Si les arguments évoqués par le camp du président Assoumani sont reçus par la Cour, la validité même de ce scrutin serait remis en doute étant donné l’ampleur de l’ajustement réclamé.
La structure chargée de l’organisation des élections, la CENI quant à elle, maintient que les résultats provisoires sont conformes aux procès-verbaux. Une nouvelle page de la crise post-électorale s’ouvre donc aux Comores avec ces recours déposées devant la Cour suprême.
La Rédaction