Pierres contre balles : les violences post-électorales font des victimes aux Comores

Pierres contre balles -les violences après l'élection d'Azali Assoumani font des victimes aux Comores

Depuis l’annonce le 17 janvier de la réélection du président sortant Azali Assoumani, des violences ont lieu aux Comores. On annonce déjà 1 mort et six blessés parmi les manifestants qui dénoncent des incongruités dans les différents taux de participation à ces scrutins généraux.

Azali Assoumani, président sortant des Comores et président en exercice de l’Union africaine (UA), a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 14 janvier. Ce scrutin était couplé avec l’élection des gouverneurs. Le taux de participation annoncé à ce double scrutin est de 16,30% et M. Azali Assoumani a été annoncé vainqueur avec 62,97% des voix.

Réélection contestée d’Azali Assoumani

Le mouvement de protestation a débuté à l’annonce de la réélection d’Azali Assoumani, au premier tour de la présidentielle. L’opposition dénonce « une grossière fraude » en se basant sur l’écart entre les votants pour la présidentielle et ceux pour l’élection des gouverneurs, alors que les deux scrutins étaient couplés. En effet, officiellement, la présidentielle a enregistré 55.000 votant et les régionales, 190.000 votants.

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Les populations se sont spontanément jetées dans les rues jetant des pierres contre les forces de l’ordre qui répliquent à coup de gaz lacrymogène, et dressant des barricades. L’opposition dément être derrière les manifestations, ce dont l’accuse les autorités. Ayant débuté mercredi, les manifestations se sont poursuivies le jeudi, malgré la pluie qui est tombée sur la capitale Moroni.

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Azali Assoumani, président réélu des Comores

« La répression a pris une tournure sanglante. C’est dans la région d’Itsandra ( au nord de la capitale NDLR) que les militaires ont ouvert le feu » a indiqué le site d’information ‘’Al Comorya’’. La source précise que les deux jours de violences ont déjà fait 1 mort et 6 blessés par balles. Des manifestants se seraient introduits dans la maison d’un ministre et les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour les repousser.

Jeudi matin, La ‘’Gazette des Comores’’ décrivait « une véritable scène de chaos, une forme de guérilla urbaine » dans la capitale. Les violences se sont étendues à plusieurs villes de l’archipel. De leur côté, les autorités ont décrété un couvre-feu nocturne depuis mercredi, à partir de 19 h à Moroni et 22h dans le reste du pays. Plusieurs Comoriens sont favorables à la demande de l’opposition relative à l’annulation des scrutins.

Mais le gouvernement affirme détenir des preuves que l’opposition n’a « pas digéré sa défaite » et a poussé les populations dans les rues. L’opposition quant à elle appelle à une grande manifestation ce vendredi après-midi.

La Rédaction