Le nouveau président de la transition du Burkina, le capitaine Traoré, effectue ce mercredi 2 novembre son premier déplacement à l’étranger. Et pour cette première, il se rend chez son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.
Le Mali était également la première destination du prédécesseur du capitaine Traoré, à savoir le lieutenant-colonel Damiba. Le lien commun entre ces deux pays est qu’ils font face à des attaques terroristes et qu’ils sont dirigés par des militaires qui ont évincé les civils du pouvoir.
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Le capitaine Traoré, en visite officielle au Mali
L’information de la visite du capitaine Traoré au Mali est donnée par les sources officielles des deux pays. Selon le communiqué du ministère malien des affaires étrangères, cette «visite d’amitié et de travail» durera environ trois heures. «Il sera principalement question de la lutte contre le terrorisme» a indiqué une source officielle burkinabè.
Selon le programme publié par le Mali, l’avion du capitaine Traoré atterrira à 15 heures et décollera à 17h40 de l’aéroport international Président Modibo Keita Senou. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a «convié les chefs de missions diplomatiques » au pavillon présidentiel de l’aéroport pour les «cérémonies protocolaires à l’arrivée et au départ».
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Contrairement au Mali, où une rupture avec la France est consommée, l’armée française est toujours en activité au Burkina. Elle intervient dans la lutte contre le terrorisme dans ce pays. Mais elle fait de plus en plus face à une contestation de la population qui demande son départ. Cette même situation au Mali avait conduit les nouvelles autorités du pays à rompre avec la France et à se tourner vers la Russie. Depuis, la relation entre le Mali et la France ne fait que se détériorer.
Le Mali et le Burkina faisant face à la même menace terroriste, il est évident qu’une coopération entre les deux pays leur sera salutaire. Mais l’intervention de la France dans ce schéma est une option rejetée par le Mali, et surement que le sujet sera évoqué lors de cette visite du capitaine Traoré. D’autant plus que le nouveau Premier ministre burkinabè Appolinaire Kyelem de Tembela, avait évoqué ce week-end, la possibilité de réexaminer les rapports avec la Russie «pour voir s’il faut la renforcer dans un secteur ou pas». Surtout que la demande d’un rapprochement de la Russie est forte dans l’opinion nationale.
Esso A.