« C’est pas des casseroles qui feront avancer la France » : Emmanuel Macron répond aux manifestants

« C’est pas des casseroles qui feront avancer la France » : Emmanuel Macron répond aux manifestants

La contestation de la réforme des retraites colle au train du président français, où qu’il aille. En visite ce mercredi dans le village de Muttersholtz en Alsace où un concert de casseroles l’attendait, il a adressé un message aux téméraires manifestants , a rapporté l’AFP.

Quelques jours après son allocution télévisée qui n’a pas réussi à calmer les manifestants remontés contre la réforme des retraites, le président essaie de reprendre le contact direct avec la population. Ce qu’il n’a plus fait depuis la présentation de la réforme en janvier. Outre l’Alsace ce mercredi, M. Macron prévoit se rendre demain dans le sud-est de la France.

Les casseroles ne sont pas la solution

La visite du président ce jour dans l’entreprise Mathis à Muttersholtz, a été accueillie par un nouveau concert de casseroles. Manifestation qui a suscité une réaction tranchée de Macron. « C’est pas des casseroles qui feront avancer la France », a lancé le président aux journalistes. « La réalité de tout le pays, ce n’est pas seulement ceux qui font du bruit avec des casseroles ou qui râlent », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron dans l’usine

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Le chef de l’État s’est rendu dans l’entreprise Mathis spécialisée dans les constructions en bois, sans voir les manifestants. Cependant, il leur a fait une promesse à travers les journalistes. « Vous me reverrez toujours avec les gens, je n’ai pas le droit de m’arrêter ». Ses opposants estiment la même chose, à propos de leur contestation.

En effet, les gendarmes ont dû, en fin de matinée, repousser une centaine de manifestants dans le centre du village, munis de casseroles, de cornes de brume ou de cloches, précise l’AFP. L’intersyndicale qui avait appelé à protester bruyamment contre la venue du président s’est réjoui du résultat. « la démonstration est faite, l’appel à manifester était pacifique » s’est réjoui Bertrand Blindauer, du syndicat CGT.

« Quand un président a peur à ce point de son peuple (il faut) qu’il se pose des questions sur sa réelle légitimité », a-t-il aussi conseillé au chef de l’État. Tous les déplacements de Macron attirent maintenant des manifestants. Mardi soir quelques 300 personnes l’attendaient lors d’un déplacement privé à Saint-Denis, près de Paris. Un autre accueil chaleureux lui est promis pour sa visite officielle, demain, dans l’Hérault.

La Rédaction