Une délégation américaine conduite par la sous-secrétaire d’État aux affaires africaines, Molly Phee, était à Niamey depuis mardi. Alors qu’elle devait rencontrer les autorités du pays, elle n’a pas été reçue par le général Abdourahamane Tchiani.
La délégation américaine, outre Molly Phee, était composée de Céleste Wallender, secrétaire adjointe à la Défense chargée des affaires de sécurité internationale, le général Michael Langley, chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), et d’autres responsables.
La délégation américaine snobée par Tchiani
Il s’agissait de la deuxième visite de Molly Phee à Niamey en l’espace de trois mois. Cette visite, selon Washington, visait à « poursuivre les discussions engagées depuis le mois d’août avec les militaires concernant un retour sur la voie de la démocratie et sur l’avenir de notre partenariat en matière de sécurité et de développement ».
Mardi, la délégation américaine s’est entretenue avec le Premier ministre Lamine Zeine et plusieurs hauts cadres du CNSP conduits pas le ministre de la Défense et n°2 du CNSP, le général Salifou Mody. Elle devait ensuite être reçue par le président de la transition, le général Abdourahamane Tchiani.
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Le lendemain, la délégation américaine n’a pu rencontrer le chef de l’État, et a été obligée de prolonger son séjour d’un jour. Ce jeudi, n’étant toujours pas reçus, les américains ont dû mettre fin à leur visite. Au delà d’un retour à l’ordre constitutionnel, la question de leur présence militaire importe beaucoup aux américains.
En effet, les USA disposent encore d’un millier de soldats et d’une base de drones au Niger. La question de leur départ commence par être soulevée dans l’opinion et la création annoncée d’une force conjointe de l’AES ne devrait pas arranger les choses pour les Américains. Le refus du chef de l’État de recevoir la délégation américaine, peut laisser supposer que la présence militaire américaine au Niger vit ses derniers jours.
La Rédaction