Elle n’aura résister que 44 jours. Comme son prédécesseur, Liz Truss a fini par céder à la pression et démissionner ce jeudi 20 octobre, de son poste de Première ministre du Royaume-Uni.
Alors qu’elle avait encore la possibilité de tenir le pouvoir un an jusqu’au vote d’une motion de défiance au Parlement, la Première ministre a préféré jeter l’éponge. Sur fond de contestations plurielles, sa politique financière aura eu raison de son poste.
Liz truss s’en va
«Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur» a déclaré ce jeudi la Première ministre Liz Truss. Ce qui induit sa démission de la tête du parti conservateur, majoritaire au Parlement. Son plus gros échec aura été le rejet de son programme économique avec pour conséquence le limogeage de son ministre des finances, sur fond de crise de la vie chère.
Lire sur: Royaume-Uni: le premier ministre Boris Johnson présente ses excuses
Ses projets de baisses d’impôts massives et d’un soutien colossal pour faire face aux factures énergétiques avaient fait craindre un dérapage des comptes publics, créant une panique sur les marchés financiers. Un autre coup a été la démission, mercredi, de la ministre de l’intérieur Suella Braverman, qui a exprimé «ses graves inquiétudes» sur la politique du gouvernement.
Liz Truss est depuis, contestée au sein de son propre parti et décriée par l’opinion publique. La liste des députés l’appelant à la démission, s’allongeait au sein même de son parti. Alors qu’elle écartait toute démission, sa rencontre ce matin avec le parlementaire à la tête du puissant comité 1922 chargé de l’organisation interne du Parti conservateur, a précipité les choses.
Vers un retour de Boris Johnson!
En annonçant sa démission, Liz Truss a également indiqué qu’un nouveau scrutin interne aura lieu au sein de la majorité «d’ici à la semaine prochaine» pour la remplacer. Mais le chef de l’opposition britannique, Keir Starmer, veut précipiter les choses et demande la tenue d’élections législatives dès « maintenant », alors qu’elles sont prévues pour fin 2024 ou début 2025.
Lire aussi: Royaume-Uni: le MI5 alerte sur une infiltration du parlement britannique
Un responsable du parti conservateur a lui indiqué, que le Premier ministre britannique sera nommé d’ici le 28 octobre. Plusieurs noms circulent, mais le plus étonnant est celui de Boris Johnson. Ancien Premier ministre britannique, il est remplacé début septembre par Liz Truss sur fond du scande du Partygate.
La mésaventure de Liz Truss refait augmenter la côte de l’ancien Premier ministre. Sur Twitter, le hashtag «#bringbackboris» (ramenez-nous Boris) a commencer à émerger. Mais d’autres noms sont également cités notamment des anciens challengers de Mme Truss pour remplacer Boris Johnson. Après 12 ans au pouvoir, le parti conservateur traverse des tumultes avec bientôt l’élection de son cinquième dirigeant en six ans.
Edoh