Destitution de Pédro Castillo: le président du Pérou arrêté pour «tentative de coup d’Etat»

Destitution de Pédro Castillo: le président du Pérou arrêté pour tentative de coup d'Etat

Le président du Pérou, Pedro Castillo, a été destitué et arrêté ce mercredi 7 décembre. Sous le coup d’enquêtes pour corruption ou trafic d’influence, il n’a pas pu résister à la troisième procédure de destitution à son encontre.

Pedro Castillo, 53 ans, est un candidat de gauche élu pour la première fois président du Pérou en 2021. Depuis, il a fait face à l’opposition du parlement dominé par la droite et qui tente de le destituer pour «incapacité morale permanente».

Histoire de la destitution du président du Pérou

Le Congrès avait prévu, ce mercredi, de se réunir pour débattre d’une nouvelle motion de destitution de Pedro Castillo. Mais le président du Pérou a pris les devants en adressant un message à la nation. Il a annoncé la dissolution «temporaire» du Congrès, l’établissement d’un «gouvernement d’urgence exceptionnel» et l’établissement «dans les plus brefs délais» d’un nouveau Congrès.

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La vice-présidente, Dina Boluarte, investie Présidente du Pérou

Mais dans la foulée, le Congrès a fait sa réunion et voté à une majorité de 101 parlementaires sur 130, la destitution du président du Pérou. La procureure Marita Barreto a ensuite annoncé à la presse que Pedro Castillo a été «placé en état d’arrestation». L’administration judiciaire a même diffusé des images montrant le président assis dans un fauteuil et entouré de procureurs et de policiers.

En plus des six enquêtes pour corruption ou trafic d’influence qui pèsent sur lui, une enquête pour «rébellion» a été aussi ouverte après sa tentative de dissolution du Parlement, selon une source judiciaire. Après l’arrestation du président du Pérou, c’est sa vice-présidente, Dina Boluarte, qui a été investie. Cette avocate de 60 ans a déclaré devant le Parlement qu’elle va assumer ses nouvelles fonctions jusqu’en juillet 2026, date de la fin du mandat du président déchu.

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Elle a reconnu «une tentative de coup d’État» du désormais ancien président du Pérou, «qui n’a pas trouvé écho dans les institutions de la démocratie ni dans les rues». En effet, plusieurs personnes sont sorties dans les rues pour manifester. Certains opposés à Pédro Castillo et d’autres soutenant encore le président du Pérou. Le président de la Cour constitutionnelle Francisco Morales a aussi qualifié cette manoeuvre de «coup d’Etat».

Edoh