Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi mercredi 22 mai en Guinée. Le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’ancien président Moussa Dadis Camara et plusieurs autres responsables de l’époque.
Le magistrat Alghassimou Diallo a refusé toute circonstance atténuante aux accusés. Il a évoqué leur absence de regrets depuis l’ouverture du procès en septembre 2022.
Moussa Dadis Camara coupable des faits de crimes
Le procureur a demandé au tribunal que Moussa Dadis Camara soit déclaré coupable « des faits de crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration, viols et responsabilité de supérieur hiérarchique. » Il a réclamé que les faits soient requalifiés contre les 11 autres accusés. Parmi eux, un est jugé par défaut et un autre s’est évadé de prison après l’ouverture du procès.
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La prison à vie assortie d’une période de sûreté de 30 ans au cours de laquelle ils ne pourraient bénéficier d’aucun aménagement de peine a été requise par Alghassimou Diallo contre Moussa Dadis Camara et six autres accusés. Il a demandé des peines de 15 ans de réclusion contre trois autres accusés et de 14 ans contre deux accusés.
Reprise du procès le 27 mai
Le procès devrait reprendre le 27 mai prochain avec les plaidoiries de la défense, avant que les juges ne se prononcent à une date encore indéterminée.
Selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, au moins 156 personnes ont été brutalement tuées le 28 septembre 2009, au stade de Conakry et ses environs, avec des centaines des blessées dans la répression d’un rassemblement de l’opposition. Au moins 109 femmes ont été violées.
La rédaction