Dans une note en date du 6 mai 2024, le régulateur des médias et communications au Togo, a adressé une mise en demeure à la radio française RFI. la HAAC accuse le média français de traitement inéquitable de l’information et de diffusion de fausses nouvelles sur le Togo.
Le Togo est dans une période post-électorale qui est sujette à un foisonnement d’informations tout comme la période pré et pendant les élections. Cette tension est accentuée par l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution dont l’adoption a irrité une partie de la classe politique.
RFI mise en demeure
Dans sa note, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a dressé le constat d’un entêtement de la radio française. Malgré les multiples rappels à la neutralité, RFI a persisté à diffuser des informations erronées concernant la situation au Togo, a écrit le président de l’institution M. Pitalounani Telou.
Suspension immédiate de RFI au Burkina: ce qui est reproché au média français
L’institution a rappelé que RFI a rapporté le 5 mai « qu’une interdiction formelle de toutes manifestations contre la Vème République était en vigueur au Togo». Cependant, précise l’institution, une manifestation avec le même objet, autorisée par les autorités compétentes, a eu lieu le même jour, sans incident.
Lire aussi: Législatives et Vème République au Togo : à quoi faut-il s’attendre ?
La HAAC reproche aussi au média français d’avoir véhiculé que « tous les médias internationaux, y compris RFI, avaient été suspendus de la couverture » des élections du 29 avril dernier. Ce qui est contraire à la réalité qui s’est observé au cours de ce double scrutin.
Aussi, la HAAC a-t-elle averti le média français que « si de tels agissements se répètent, (elle) se verra contrainte d’envisager des mesures appropriées, y compris la suspension du droit de diffusion (de RFI) sur le territoire national jusqu’à nouvel ordre ». Tout en lui demandant de prendre des mesures pour corriger ces erreurs, la HAAC a sommé le média français d’adresser une réponse formelle à cette mise en demeure dans un délai de 15 jours, à compter de sa réception.
La Rédaction